Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Quatrième)

7 3o CALORIQUE LATENT, 
reil, parce que les avantages mêmes dont il jouit mettent en évi 
dence tout ce qu’il restait à désirer pour ce genre d’obser 
vation. 
Nous voici arrivés au terme de nos expériences sur le calo 
rique. Nous avons déterminé les lois de sa propagation, soit 
dans l’air, soit à travers les corps. Nous avons trouvé des 
moyens exacts pour évaluer comparativement les quantités 
de ce principe, qui sont absorbées ou dégagées, dans les 
changemens de température des corps, dans leurs combinai 
sons réciproques , et dans leurs changemens d’état. Blais 
rien de tout cela ne nous apprend comment le calorique 
existe dans les corps, s’il y est fixé ou libre, et si la quantité 
absolue qu’ils en renferment résulte d’un simple équilibre ou 
d’une affinité. Nous ne sommes pas plus avancés à cet égard que 
nous ne l’étions dans le troisième chapitre du premier Livre, 
où nous n’avions encore observé que le grand phénomène 
des températures constantes. Les expériences que nous venons 
d’y ajouter ne nous donnent pas non plus d’indication sur 
les quantités totales de calorique contenues dans les corps; car 
les évaluations qui s’en déduisent portent uniquement sur les 
accroissemens ou les diminutions que cette quantité reçoit dans 
les variations de température , ou dans les changemens d’état 
que nous pouvons produire. Si des physiciens très-éclairés ont 
cru pouvoir en déduire quelque chose de plus , c’est en faisant 
des hypothèses tout-à-fait gratuites sur les rapports de ces 
accroissemens avec les quantités fondamentales ; et ces hypo 
thèses sont d’autant moins fondées, que la constance même 
des chaleurs spécifiques c, dans l’étendue de l’échelle thermo- 
métrique , semble indiquer que les quantités fondamentales x 
sont comme infinies , comparativement aux altérations que nous 
y produisons. L’on ne trouvera donc rien ici sur l’état du 
calorique dans les corps, ni sur le zéro réel, c’est-à-dire, sur 
Ja température à laquelle les corps seraient tout-à-fait privés 
de chaleur. Il nous suffira d’avoir montré, par les principes 
mêmes sur lesquels ces considérations reposent, qu’elles ne 
peuvent conduire à aucun résultat certain.
	        
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