MACHINES A VAPEUll.
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CHAPITRE VL
Des Machines a vapeur.
To u t le jeu des machines à vapeur est fondé sur deux prin
cipes, le développement de la force élastique de la vapeur
aqueuse par la chaleur, et sa précipitation subite par le refroi
dissement. L’utilité universelle de ces machines dans les arts ,
et les applications multipliées qu’elles offrent des principes les
plus délicats de la théorie de la chaleur m’imposent l’obliga
tion d’en parler ici avec quelques détails.
Quoiqu’en général, en mécanique , il suffise de créer une
force ou un moteur quelconque pour pouvoir ensuite en dé
duire toutes sortes de mouvemens , néanmoins, pour fixer les
idées , je supposerai que l’on se propose d’épuiser l’eau d’une
mine par le moyen d’une pompe aspirante T'T', fig. 71, dont il
s’agira par conséquent d’élever le piston P'. Pour cela, attachons
la tige de ce piston à une chaîne qui s’enroule à l’une des ex
trémités A' d’un levier arqué, mobile autour de son centre C;
il est clair qu’en attachant au bras opposé du levier une chaîne
pareille représentée par AD dans la figure, il suffira de tirer
eette chaîne pour faire monter le piston P', et aspirer l’eau dans
le corps de pompe par la pression extérieure de l’atmosphère ;
après quoi les soupapes, au bas du corps de pompe, se fer
mant , et le piston étant abandonné à lui-même , il descendra
dans celte eau par son propre poids , la forcera de soulever la
soupape percée à son centre, et, arrivé au fond du corps de
pompe , il isolera entièrement cette eau de l’eau inférieure ; de
sorte qu’en tirant de nëtaveau la chaîne AD , on soulèvera cette
eau avec le piston ; en même temps on en aspirera d’autre
dans le corps de pompe , après quoi le piston redescendra pat
son propre poids de la même manière , el ainsi de suite indéfi
niment. Reste donc à donner le mouvement à la chaîne AD.