73a MACHINES A VAPEUR.
Pour cçla , attachons son extrémité inférieure D à un autre
piston P, se mouvant, comme le premier, dans un corps de
pompe TT, pareillement cylindrique ; mais supposons que le bas
de ce corps de pompe , au lieu d’être plongé dans l’eau par sa
base, communique avec une machine pneumatique, par le moyen
de laquelle nous puissions le vider d’air, il est clair que, le vide
étant fait, la pression de l’atmosphère sur la surface supérieure
du piston P tendra à le faire descendre , et le fera descendre en
effet, s’il est assez large pour que la pression totale exercée sur sa
surface excède le poids P', plus celui de la colonne d’eau qu’il
doit soulever. Maintenant le piston P étant ainsi descendu jus
qu’au bas de son corps de pompe, imaginez qu’on laisse rentrer
l’air par dessous ; alors la pression de l’atmosphère sur ses
deux surfaces se contre-balancera d’elle même , et l’excès de
poids du piston P' recommençant à agir, remontera P dans son
tuyau ; après quoi, si on fait de nouveau le vide sous P , on
fera descendre P et monter P', et on répétera ces alternatives
autant de fois que l’on voudra. Mais on conçoit que l’emploi
d’une machine pneumatique serait en grand une chose im
possible ; voilà justement à quoi l’on supplée par l’introduc
tion de la vapetxr dans le corps de pompe T T. Pour cela, il y a
sous ce corps de pompe une chaudière F, fig. 72 , en partie rem
plie d’eau bouillante, dont la vapeur , égale ou supérieure
en élasticité au poids de l’atmosphère , peut être introduite
à volonté dans le cylindre T T, en ouvrant le robinet R, placé
au bas du tube de communication FQ. Il y a aussi au bas
du corps de pompe un petit canal Y S, fermé par une sou
pape S qui s’ouvre de dedans en dehors. Cela posé , le piston P
étant au haut du corps de pompe, et celui-ci rempli d’air,
ouvrez le robinet R qui communique avec la chaudière ; la
vapeur se précipitera dans le corps de pompe ; et, par sou
impulsion autant que par la force élastique qu’elle possède ,
elle chassera en partie l’air du corps de pompe, en le forçant
de soulever la soupape S. Dans cette opération , une grande
quantité de vapeur est d’abord condensée par la surface froide
du cylindre et du piston , d’où résulte de l’eau liquide, à la-