r
760 DE LA DIEFRACTION
lement de lai’geur. Les deux bandes brillantes qui l'avoisinent
se rapprochent, se joignent , se superposent : on perd ainsi
cette bande noire et un des brillans superposés ; de sorte qu’il
reste en tout deux noirs et trois brillans , d’une largeur sensi
blement égale, qui se partagent’l’étendue constante de i mm ,
occupée par le rectangle lumineux. Cela arrive,. dans notre
exemple, à i34 mm du contact. Le verre dépoli continuant à
s’éloigner, le même phénomène se répète: la bande centrale
brillante diminue de largeur ; les deux noires qui la limitaient
se rapprochent en devenant moins tranchées ; enfin elles se
joignent, se pénètrent, et se recouvrent quand la distance est
de i97 ram . Alors on a perdu la bande centrale brillante et une
noire ; de sorte qu’il reste seulement deux brillans , qui forment
les bords du cadre avec un noir au milieu : la largeur totale
du cadre est toujours de i mm . Plus loin, cette bande noire cen
trale disparaît à son tour par la jonction des deux bords
brillans du cadre. Alors l’espace intérieur, toujours large de
i mm , est entièrement lumineux; mais, après que les deux
brillans qui le remplissaient se sont prolongés pendant quelque
temps ensemble , leur dilatation , toujours croissante , fait
qu’ils se débordent l’un l’autre , en s’étendant du côté du biseau
opposé. De là résulte une masse permanente de lumière , qui,
n’étant plus désormais striée d’aucun intervalle noir, va tou
jours en s’élargissant à mesure qu’on la reçoit à de plus grandes
distances. C’est là ce qui constitue ia bande centrale définitive.
Ainsi nous découvrons que cette bande est produite par la
pénétration de deux coins lumineux rectangulaires, composés
des rayons qui passent le plus près de chaque biseau. La marche
de ces deux faisceaux , et leur pénétration , est représentée à
part dans la figure 8j.
Jusqu’ici, nous avons seulement considéré ce qui se passe
dans l’intérieur du rectangle primitif; mais puisque chacun des
prismes lumineux , qui formaient primitivement les bords du
cadre, s’est maintenant dilaté au-dehors, vers le biseau opposé,
il faut bien que le premier noir qui l’avoisinait, et qui, depuis
sa naissance , a toujours paru plus rapproché de l’autre biseau,
se soit prolongé aussi de ce colé-là, et se retrouve plus loin