<-08 DÉ LA DIFFRACTION 
cieur des ponts et chaussées ; mais je ne puis rendre compte 
ici du travail de ce physicien, parce qu’il n’est pas encore 
imprimé. 
Nous avons trouvé, M. Pouillet et moi, qu’il se produit 
encore des franges diffractées par réflexion sur les surfaces 
diaphanes ou opaques les mieux polies, lorsque ces surfaces 
ont une étendue très-petite, ou lorsqu’on affaiblit leur étendue 
en les inclinant sur le faisceau incident de manière qu’elles n’en 
intei'ceptent qu’une très-petite largeur. Dans ce cas, la lumière, 
en arrivant jusqu’à la surface réfléchissante, et réjaillissant de 
cette surface dans l’air ou dans le milieu environnant, éprouve 
exactement les mêmes actions que si elle se transmettait à tra 
vers la surface supposée infiniment mince. Or, si cette transmis 
sion se fût opérée , l’influence des deux bords de la surface, ou 
du milieu que ces bords limitent, auraient produit dans le faisceau 
transmis des alternatives périodiques de condensation et de 
raréfaction, qui l’auraient partagé en faisceaux plus petits, et 
chacun de ces petits faisceaux aurait en outre été plié vers l’axe 
central avec une déviation d’autant plus grande, qu’il aurait 
passé plus loin des bords. Les mêmes phénomènes devront 
donc également se produire dans la réflexion sur la surface de 
la lame, et le faisceau réfléchi devra être diffracté exactement, 
comme s’il offrait l’image symétrique du faisceau transmis. 
Cette analogie , uniquement fondée sur des considérations de 
symétrie, indépendamment de toute hypothèse, est parfaite 
ment confirmée par l’observation. 
Le faisceau incident étant formé par une lumière simple 
d’une certaine couleur, et la surface réfléchissante étant limitée 
par des bords parallèles, le faisceau réfléchi est divisé eu 
franges de cette couleur-là, et dont la direction est parallèle 
aux bords de la surface. Si l’on observe ces franges à diverses 
distances , en pi’enant pour axe centrai le rayon qui tombe 
au milieu de la surface , on trouve que chaque moitié de la 
lumière qui tombe le plus près d’un des bords est réfléchie 
vers le bord opposé. Par suite de cette opposition , toutes les