VIII ÉNUMÉRATION DE PARTIES NOUVELLES INSÉRÉES DANS CE VOLUME.
un pouvoir refroidissant en raison directe de la racine carrée de
sa vitesse générale. Les récentes expériences d’un jeune physicien
de Montpellier, M. Paul Compan (*), où les excès de température
atteignaient 3oo°, ont vérifié ces lois et apporté en outre, dans
des limites très étendues de température et de pression, une
confirmation nouvelle à celles de Dulong et Petit pour une masse
gazeuse indéfinie en repos.
C’est surtout l’exposé de la théorie mécanique de la lumière
annoncé au Tome I (dans l’Introduction), qui a reçu ici un déve
loppement considérable. Citons, parmi les additions que j’j ai
faites : la preuve de la détermination complète de la suite des
mouvements vibratoires de l’éther, dans un ensemble de milieux
transparents contigus, par l’adjonction, aux trois équations indé
finies, des quatre conditions définies consistant à égaler de part et
d’autre, aux surfaces séparatives, les déplacements tangentiels et
les rotations moyennes; la démonstration de la perpendicularité
de la vibration au rayon, par les expériences de Seebeck touchant
l’angle de polarisation de la lumière réfléchie sur un cristal uniaxe
et dans une section principale; l’explication, sur les bases posées
par M. Potier, des particularités que présente la réflexion vitreuse
aux environs de l’angle de polarisation; le calcul théorique de la
rotation, étudiée expérimentalement parFizeau, que la translation
du corps transparent imprime au plan de polarisation du rayon
réfracté; l’explication des dispersions anomales accompagnant
l’absorption des radiations par les corps; la démonstration de
l’obliquité sur les plans d’onde, dans les corps opaques isotropes,
du rayon lumineux, qu’attire, en quelque sorte, la normale à la
face d’entrée; le calcul de la dispersion des rayons réfractés par
(') Mort le 9 décembre 1902, cinq mois seulement après avoir soutenu (le
3o juin), devant la Faculté des Sciences de Montpellier, sa Thèse pour le Doctorat
ès sciences physiques! Cette Thèse, intitulée Essai sur le pouvoir refroidissant
de l’air et sur les lois du rayonnement., contient le délai! des expériences dont
il est parlé ci-après (p. 189 et 190). Elle a été reproduite, en août 1902, par les
Annales de Chimie et de Physique (7 e série, t. XXVI, p. 488 à 574); et le
Journal de Physique théorique et appliquée (4 e série, t. I, p. 708 à 715) en a
donné une analyse assez développée dans son numéro de novembre 1902.