( l3o PLANS ISOTHERMES ET CYLINDRES ISOTHERMES, SOIT DANS LES BARRES
soit dans les plaques, et que nous savons (t. I, p. 155 et 156) être,
à très peu près, dans les barres, les plans qui sont isothermes pour
les courants cheminant suivant Taxe, et, dans les plaques, les cy
lindres décrits, suivant les ellipses isothermes du feuillet moyen,
par une génératrice ayant la direction de la droite qui est toujours
isotherme pour les courants parallèles au feuillet moyen. Il résulte
de la manière même dont on a déterminé plus haut (p. 88) le
coefficient A de conductibilité de la barre, ou (p. yg) l’ellipse
figurative des conductibilités principales de la plaque, que les
plans isothermes offrant une même température dans toutes les
barres, et coupant ainsi l’axe sur un même ellipsoïde, isotherme
pour toutes, celui des conductibilités, par exemple, seront, si on
les prolonge suffisamment, tangents à un même ellipsoïde, l’ellip
soïde principal; et que les cylindres isothermes pour toutes les
plaques ou s’appuyant, par exemple, sur les ellipses figuratives de
leurs conductibilités principales, se trouveront tous, si on les pro
longe aussi, circonscrits à ce même ellipsoïde, l’ellipsoïde prin
cipal.
240. Analogie avec certains modes simples d’échauffement
d’un corps massif. — Supposons maintenant nos barres et nos
plaques non seulement infiniment minces, mais aussi rendues,
d’une part, imperméables à la chaleur sx.r leur superficie, d’autre
part, diathermanes, à leur intérieur, au point de garder dans
l’équation indéfinie de leurs températures le même terme co(u)
pour exprimer la chaleur rayonnante qu’elles émettent. Enfin,
admettant qu’elles soient chauffées de même, associons celles qui
ont pareille orientation et qui, par exacte juxtaposition ou super
position, peuvent reconstituer un corps homogène, continu et
indéfini. Imaginons donc qu’on les agrège ou les empile ainsi,
en faisant coïncider, à partir de la source même qui est dans
chacune, les bords de leurs petites surfaces isothermes. Celles-ci
seront parfaitement planes ou cylindriques, par le fait même que
l’imperméabilité des surfaces jointives rendra les courants rigou
reusement dirigés soit suivant les fibres (ou barres élémentaires)
constitutives du milieu, soit dans les plans des feuillets (ou
plaques élémentaires) dont il sera formé.
Les surfaces isothermes du corps massif ainsi produit seront