SUR LES DEUX FACES DE LA COUCHE SÉPARANT DEUX MILIEUX. 345
de l’espace, une des trois fonctions r h Ç aux deux autres, le pro
blème ne comporte, en réalité, que deux inconnues distinctes;
et l’on doit s’attendre à ne trouver que quatre conditions définies
essentielles, par exemple les quatre (90), si l’on tient compte, comme
il le faut bien, des équations indéfinies (89) considérées dans chacun
des deux milieux homogènes contigus. Et, en effet, il est d’abord évi
dent que la sixième condition, savoir (98) pour des milieux isotropes,
résulte des autres conditions définies et des équations indéfinies (89)
appliquées seulement aux deux milieux homogènes, puisque celles-ci
u .
qui a servi a poser cette
impliquent la relation linéaire en
d y> ■" )
condition. Mais on peut en dire autant de (92). Car la première équa
tion indéfinie (89), dans chacun des deux milieux homogènes con
tigus, aura, en vertu des deux dernières (90), même second membre
à la limite des deux corps; ce qui y rendra identiques les premiers
membres, et, par suite, en raisonnant comme on a fait après (91), les
deux membres de (92).
Donc, les quatre relations définies (90) suffiront ( J ).
En résumé, les conditions aux limites ou définies ne sont, dans
l’étude des mouvements vibratoires de l’éther, qu’un extrait ou une
simplification des équations indéfinies de ces mouvements, considé
rées à l’intérieur des couches de transition ; et l’éther s’y présente, au
(’) Les deux premières, consistant dans Légalité du déplacement tangentiel,
ont été posées, comme on sait, sous le nom de conditions de continuité, par
Fresnel lui-même : il suppléa à la connaissance qui lui manquait des deux
autres, c’est-à-dire, en définitive, de l’égalité de la rotation moyenne, par le prin
cipe de la conservation de la force vive totale de chaque onde (p. 287) dans sa
division en une onde réfléchie et une onde réfractée.
Quant à celte égalité de la rotation moyenne, elle fut aperçue en entier, du
moins pour les milieux isotropes, sinon motivée, par Cauchy, dès son Mémoire
de Prague Sur la dispersion de la lumière (Nouveaux Exercices de Mathé
matiques, i836; §X. — Œuvres, 2 e série, t. X, p. 4 2 5), ainsi que l’égalité de la
dilatation linéaire suivant le sens normal que nous écrivons ici ^ = (tfe) "
Comme, vu l’équation 0 = o, cette dernière égalité implique celle de la somme
df\ dÇ
dy d.
-, et que, en outre, une des rotations moyennes s’exprime au moyen du
binôme différentiel — r-% il avait ainsi, entre les dérivées des déplace-
as dy
ments tangentiels r, et Ç en y et s de part et d’autre (s’il admettait effectivement,
à cette époque, la formule 0 = o), deux relations, qui, pour des mouvements pé
riodiques, devaient lui tenir lieu des deux conditions de continuité de Fresnel,
dont il ne parle pas.