DÉMONTRÉES DANS LES IDÉES DE CAUCHY.
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à laquelle paraît s’être arrêté finalement Cauchy. On peut ainsi, par
l’introduction des deux ondes condensées ou dilatées évanescentes,
vérifier les six conditions de continuité (142), et se dispenser d’attri
buer à la couche de transition une épaisseur tout à la fois très supé
rieure aux distances intermoléculaires des corps pondérables et très
inférieure à une longueur d’onde lumineuse. Ces deux hypothèses,
que nous avons dû associer pour arriver aux conditions (90), ne sont
assurément pas contradictoires. Mais, à cause des phénomènes de
dispersion, dans lesquels la longueur d’onde lumineuse n’apparaît pas
comme excessivement grande par rapport aux distances intermolécu
laires des corps, il y aurait peut-être quelque difficulté à les faire
simultanément, à moins d’admettre que les conditions (90) sont seu
lement approchées, comme les formules mêmes de Fresnel en résul
tant. Et alors il faudrait, à une approximation plus grande, supposer
sensible l’épaisseur des couches de transition.
kk. Particularités que présente la réflexion sur les corps trans
parents, au voisinage de l’angle de polarisation : défauts de leur
explication par l’hypothèse des vibrations longitudinales locali
sées. — C’est précisément ce que M. Potier a montré, dès 1872, qu’il
convenait de faire, pour expliquer les particularités, échappant aux
formules de Fresnel, de la réflexion vitreuse d’un pinceau à vibra
tions parallèles au plan d’incidence, sous les angles i voisins de celui
de polarisation pour lequel ces formules indiquent une extinction
complète. En réalité, l’extinction, comme on le sait depuis de déli
cates expériences de Jamin, n’y est pas totale ( 1 ) : preuve que, dans les
équations du mouvement, de petits termes, masqués sous les autres
incidences par les termes principaux, deviennent sensibles grâce à
l’annulation exceptionnelle de ceux-ci.
Pour contrôler la théorie de Cauchy, demandons d’abord ces termes
de seconde approximation à la légère influence que les valeurs ci-
dessus de R et R t ont sur Q et Q n par leur présence dans la pre
mière relation (143). En tenant compte, effectivement, des petites
composantes (i3g) et (i4o) que donneraient, suivant les y', les dépla
cements longitudinaux évanescents, cette première relation ( 143 )
(') Tout en paraissant bien, néanmoins, beaucoup plus près de l’être que ne
l’indiquaient les expériences de Jamin, où les anomalies aux lois de Fresnel
se trouvaient, sans doute, fort accrues par l’état d’impureté des surfaces; car
des couches presque imperceptibles de matière étrangère ont ici une influence
notable.