DISPERSION DES RADIATIONS CALORIFIQUES.
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le même rapport. Si donc p' désigne, pour le corps pondérable, le
coefficient d’élasticité dont le produit par la déformation égalera la
pression résultante, les mêmes actions élémentaires, dans l’éther,
n’apporteraient au coefficient analogue, p par exemple, de celui-ci
que l’accroissement absolu y.' — r
> et l’accroissement relatif —
p p'
Il suit de là que les actions exercées aux distances dont il s’agit
sont complètement négligeables dans l’éther libre, par rapport aux ac
tions exercées aux distances moindres et produisant déjà le coefficient
d’élasticité p. Car, soit w la vitesse de la lumière dans l’éther libre,
et iü' la vitesse du son dans un corps qu’on lui compare. D’une part,
on aura p = to 2 p et, d’autre part, p' sera comparable à (ù'-p 1 . Donc
l’accroissement relatif de p dû aux actions considérées, savoir une
quantité de l’ordre de — — se trouvera comparable au produit
teurs —i —5 —7• Ainsi, dans l’éther, il n’y a nullement lieu de mettre
r,\ J
en compte les actions intérieures exercées aux distances qui sont de
l’ordre des intervalles moléculaires des corps.
Mais que donneront, sur un petit volume de l’éther d’un corps, celles
d’entre ces sortes d’actions qui y sont exercées, à travers un élément
plan, parla matière pondérable située au delà de l’élément, jusqu’aux
distances où elles deviennent insensibles? Raisonnons d’abord comme
si la matière pondérable suivait l’éther dans ses vibrations lumi
neuses, ou que les deux espèces de matière éprouvassent en commun
leurs déformations. Alors, les nombres de ces actions à travers l’élé
ment plan étant proportionnels, entre unités de volume, au produit p'p
des deux densités de la matière les exerçant et de la matière les su
bissant, elles apporteraient à p un accroissement absolu de l’ordre de
p' — p'-^-. ou un accroissement relatif de l’ordre de — -> com-
P P ! x P
CO
parable à—-• Et l’on voit que cet accroissement serait encore né-
or
gligeable, quoique incomparablement moins petit qu’il n’était dans
le cas de l’éther libre.
Seulement, nous savons que les molécules pondérables, infiniment
plus massives que l’éther environnant, oscillent à peine sous l’impul
sion de celui-ci, tout en prenant une fraction notable de sa quantité
de mouvement; en sorte que leurs déplacements, lors du passage des