436 DISPERSION DES RADIATIONS A COURTE PÉRIODE :
à l’autre, avec une excessive rapidité, qui ne permet plus de con
struire les éléments de volume servant à former les équations, tout à
la fois assez petits pour être le siège de déplacements tj, Z concor
dants dans toute leur étendue, et cependant assez grands pour con
tenir, à fort peu près, la même proportion de molécules pondérables
que le ferait un espace de dimensions visibles; en sorte que l’on
puisse admettre Yhomogénéité du milieu, ou, dans les équations
obtenues, la constance des coefficients physiques.
Il est clair que, si la longueur d’onde devient trop courte pour qu’il
soit possible de satisfaire à cette dernière condition (d’homogénéité),
et que l’on prenne alors, pour former les équations (6) (p. 272), des
éléments de volume constitués différemment en deux points voisins,
ces équations de mouvement auront des coefficients A, B, C, D, E, F
variables avec x,y, z. Peut-être même ne pourra-t-on pas y admettre
tout à fait la constance de p et de p. : car, les éléments de volume ne
contenant plus des molécules pondérables disposées pareillement près
de leurs diverses faces ou tout autour, de petites inégalités de densité
et, par suite, d’élasticité, ne seront pas impossibles dans l’éther, si
elles sont produites, à l’état d’équilibre (ou primitif), par les attrac
tions ou répulsions des molécules sur l’éther aux distances intermolé
culaires, c’est-à-dire par ces attractions et répulsions d’où viennent
les termes pM*, pM r , pM- considérés ci-dessus.
Quoi qu’il en soit de ces petits mais rapides changements présumés
dep, p. avec x,y, z, trop d’irrégularités locales affecteront alors yj, Z,
ainsi régis par des équations encore du second ordre, mais à termes
devenus en général plus nombreux, et à coefficients rapidement va
riables d’un point à l’autre, pour qu’on puisse espérer obtenir des
expressions saisissables de ces déplacements, à moins de les unifor
miser. Les uniformiser, ce sera les débarrasser de leurs inégalités
locales et, pour cela, leur substituer, en chaque point (x,y,z), leurs
valeurs moyennes, que j’appellerai \ m , -r\ m , Z m , prises, par exemple,
dans tout l’intérieur d’une petite sphère d’un rayon constant £ décrite
autour de (x, y, z) comme centre.
Une telle valeur moyenne, comme \ m , s’exprime aisément en fonc
tion de la quantité correspondante £ et de ses paramètres différentiels
d’ordres pairs A 2 $j, A 2 A 2 £, A 2 A 2 A 2 £, ... (Q; d’où un calcul par approxi-
(‘) Voir mon Cours cl’Analyse infinitésimale pour la Mécanique et la
Physique, t. II, Compléments, p. 206*. La formule (21) de cette page, donnant
la moyenne pour tous les points situés à une même distance r de (x, y, z), sa-