38. — sur l’arithmétique pythagoricienne. iq5
Voilà donc un second épanthème, consacré à ce que nous pou
vons appeler le principe de la preuve par neuf, et qui, avec celui
de Thymaridas et sans doute d’autres encore, forme, en dehors
des épanthèmes des Théologoumènes, comme un recueil servant,
à côté de Y Introduction de Nicomaque, à l’instruction des étu
diants en philosophie ; car c’est à ces étudiants que s’adressent
et Nicomaque et Jamblique, et l’un et l’autre professent beaucoup
moins réellement le pythagorisme qu’une philosophie éclectique,
appropriée à l’enseignement général, et où l’on se préoccupe de
Platon et d’Aristote autant que de Pythagore.
IV.
En dehors des pythagoriciens proprement dits, Jamblique nous
fournit encore quelques citations qui peuvent donner l’occasion
d’éclaircir l’histoire des concepts de l’unité et du nombre.
Nicomaque ne définit pas l’unité ; après la définition de Thy-
maridas et celle d'Euclide, Jamblique rapporte (p. 12) celle de
Ghrysippe (école stoïcienne), la pluralité une (irMj0oç h) ; et une
autre qu’il donne comme pythagoricienne, l’intermédiaire entre
l’unité et les fractions l . Il rejette la définition de Ghrysippe,
comme contenant une contradiction in adjecto, puisque l’idée de
pluralité est opposée à celle d’unité. Mais nous pouvons y voir
une tentative sérieuse, celle de faire expressément rentrer le
concept d’unité dans celui plus général de nombre, tandis que
les autres définitions maintiennent plus ou moins l’exclusion des
deux concepts.
1. Je ne m’arrête pas à une quatrième anonyme, et qui n’est qu’une formule
philosophique.