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MÉMOIRES SCIENTIFIQUES DE PAUL TANNERY.
le diamètre en doigts a été multiplié par lui-même, et d’après
la yaleur donnée par Archimède pour le rapport de la circonfé
rence au diamètre, on a pris ^ du produit pour la section en
doigts carrés ; toutefois, pour les deux plus petits diamètres, on
s’est contenté d’une approximation en remplaçant 28 28 §
par 28|, et 12^ par 121.
Soit D l’aire de la section en doigts carrés, soient respective
ment P, U et M les expressions du volume cherché en prenant
pour unité le pied carré, l’once et le modius, on a, d’après ce qui
a été dit, les relations :
P =
D
256’
u = -|d
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i44P - M =m=vs=' iP -
Dans les calculs, on s’est contenté d’une approximation tantôt
par excès, tantôt par défaut ; la valeur de P pour le diamètre 8
est la seule qui, par exception, se trouve rigoureusement exacte ;
mais en thèse générale, les évaluations n’en sont pas moins régu
lièrement faites.
Malgré l’origine romaine de la plupart des mesures, les calculs
paraissent bien hellènes ; car, dans le traité de Julius Frontinus,
De aquis urbis Romae, il est procédé d’une façon toute différente ;
les unités employées sont en fait : le digitus rotundus, c’est-à-dire
la section du tuyau dont le diamètre est d’un doigt, et la qainaria
évaluée à || du digitus rotundus ; 1 quant au digitus quadratus
qui correspondrait à l’ip.êa<h>coç &ajm>loç, on le réduit par le calcul
au digitus rotundus. Enfin, Frontin ne fait intervenir ni le
modius, ni même le pied cube, et s’il parle de Yuncia, 2 c’est une
uncda rotunda, c’est-à-dire qu’elle correspond à un tuyau cylin-
1. Autrement dit : le digitus rotundus est— de la quinaria.
2. Ed. Buecheler, Leipzig-, Teubner, i858, p. 14, 22.