44* RAPPORT SUR UNE MISSION EN ITALIE. 283
Comment s’est formée cette suite? On doit écarter l’hypothèse
que le prototype, pour les deux morceaux de Planude, ait été un
manuscrit ne comprenant que les scholies sans Diophante. Aucune
trace n’existe en effet de Inexistence d’un tel manuscrit, et la pré
sence du dernier morceau de la suite de Y serait inexplicable,
tout aussi bien que la rubrique du fol. 170.
Mais il y a une grave difficulté provenant du fait que, dans tous
les manuscrits complets de la classe B, le commentaire est ano
nyme; on ne peut donc penser qu’aux fragments que j’ai décou
verts à Milan dans le manuscrit que je décrirai tout à l’heure et
que je désignerai par F. Si dans ces fragments le début manque,
on y rencontre (fol. 14)? à l’endroit où commencent les problèmes,
le titre : Aiocpavrou tuv eiç iy to 7i;p£>Tov, que ne donne
aucun autre manuscrit, et en regard, pour le commentaire en
marge : toO nlccvouch/i xupou M«i;i*xou. Le rapprochement de
cette rubrique avec celle que j’ai signalée dans Y justifie ample
ment le lien de filiation supposé.
A la vérité, on ne pourrait établir, sans une collation appro
fondie, que Y aurait été directement copié sur F et ne provien
drait pas d’un intermédiaire aujourd’hui perdu. Il nous manque
donc une preuve précise que F ait encore été complet au commen
cement du seizième siècle; mais en tout cas sa découverte jus
tifie l’attribution, jusqu’à présent incertaine, du commentaire sur
Diophante à Planude, attribution que Y, trop récent, ne suffirait
point pour mettre hors de doute.
L’origine des extraits de Pachymère présente également quel
que obscurité.
Gomme manuscrits de cet auteur, on ne connaît guère que
celui de Venise (255 du fonds Nani, aujourd’hui App. Cl. VI,
God. 6), le plus ancien et le seul complet, mais qui doit proba
blement être mis hors de cause ici, comme importé en Italie