MÉMOIRES SCIENTIFIQUES DE PAUL TANNERY.
284
à une époque postérieure au seizième siècle 1 , et en outre les
sept copies partielles ou complètes qui existent à Paris, et pro
viennent toutes, directement ou non, d’un même manuscrit ayant
perdu son premier feuillet et trois autres non consécutifs. Ce
manuscrit a certainement existé en Italie et probablement à
Rome, jusqu’à la fin du seizième siècle. Je l’ai vainement cher
ché, mais je puis seulement assurer qu’il ne se trouve pas au
Vatican 2 . On peut d’autant mieux supposer que c’est la source
utilisée par Y, que la mutilation qu’il a subie l’a rendu anonyme,
et qu’on s’explique dès lors comment les extraits de Y sont éga
lement anonymes. Mais il faudrait alors supposer qu’au moment
de la copie le manuscrit était plus complet que quand il a servi
pour celles de Paris, car elles présentent une lacune caractéristi
que qui n’apparaît pas dans les extraits.
Pour en finir avec les manuscrits de la classe A, il me reste à
ajouter que O ne comprend que le début du premier livre des
Arithmétiques jusqu’à xoivv) xpoaxeicOio (I, probl. 11, p. 2/j, 1. 5 de
l’édition de S. Fermât 3 ).
La phrase qu’ajoute le catalogue de la Bodléienne comme
suivant encore ces deux mots, appartient en effet à un des scho-
lies propres à la classe A (sur le probl. I, 10), et permet dès lors
de rattacher O à cette classe :
... œjz'oq àcûsapoufj.evoç etç xbv p. et o'e ÜTUOTtQé^eôa t'ov p Xsixovxa uta u p.cvov x
1. Ce manuscrit provient du Sinaï. M. Castellani a eu l’obligeance de le
mettre à ma disposition pour en effectuer la collation à Paris.
2. Ce manuscrit, d’ailleurs volumineux, doit aujourd’hui être anonyme,
comme je l’ai dit, et commencer par les mots : xat otoptÇexat xoxaxov ypr\ xbv
cpiTvéaoçov cvtü)ç eTvai, s’il n’a pas subi de nouvelles mutilations.
3. Ce fragment est inséré entre un traité sur l’astrolabe otà xwv exxà y.pixwv
(extrait des Hypotyposes de Proclus?) et le livre de Théodose de Tripoli
TTsp't OtXYja£(i)V.