44- RAPPORT SUR UNE MISSION EN ITALIE. 2g5
représente à mes jeux le manuscrit dont s’est servi Xylander et
que je dois justifier cette identification 1 .
Xylander ayant vécu à Heidelberg-, Golebrooke a supposé que
le manuscrit en question pouvait y être resté, quoiqu’il n'appar
tînt pas à Xylander, et qu’on pouvait par suite l’identifier avec
le Palatinus P. Mais nous savons que le manuscrit de Xylander
contenait, outre Diophante et le commentaire, le fragment de la
Wr,<pocpopiot, et que d’ailleurs ce fragment y était mis sous le nom
de Maxime Planude ; c’est, au reste, en raison surtout de cette
circonstance que Xylander crut devoir attribuer également le
commentaire à Planude.
Dès lors, le Palatinus se trouve écarté ; toutefois, son origine
et les particularités qu’il présente permettent de le considérer
comme une copie faite pour l’impression, soit par Xylander lui-
même, soit sous ses yeux.
Gomme manuscrits attribuant à Planude le fragment de la
WvKpocpopia., nous n’avons que G, L et R. Le second doit être écarté
parce que l’attribution ne paraît pas ancienne et parce qu’il
manque dans ce manuscrit un problème traduit par Xylander.
D’un autre côté, R est trop récent 2 et l’on doit dès lors le consi
dérer comme une copie, soit de G, soit du manuscrit de Xylander,
si celui-ci est perdu. Il ne reste donc que G, si l’on suppose au
contraire que ce manuscrit subsiste encore.
En l’absence de collations complètes, il n’y a point de preuves
décisives que les trois manuscrits que j’ai rangés dans la pre-
1. Je reprends la démonstration de mon essai précité : Sur les manuscrits
de Diophante à Paris [plus haut, n° 32]. Elle est en effet viciée par ce fait
que je ne croyais pas alors que P fut à Rome avec les autres manuscrits de
la Palatine, et que je l’identifiais dès lors avec G.
2. Il semble, d’après le caractère de l’écriture et la note spéciale qu’il porte,
n’avoir été copié qu’après la publication de la traduction de Xylander.