3o4 MÉMOIRES SCIENTIFIQUES DE PAUL TANNERY.
d’après Morelli (.Bibl. ms. gr. et lat., pp. 199, 201,263), sous le
nom de Philopon dans des manuscrits de Vienne 1 et de Turin.
Au contraire, d’après Hardt (.Beiträge zur Geschichte und Litte-
ratur d’Arétin), elle se trouve mélangée avec III et sous le nom
d’Asclépius dans le Monacensis 76, lequel contient également,
sous le nom de Philopon, un mélange des recensions I et II.
Quant à la recension III, Hardt la signale sous le nom d’Asclé
pius dans le Monacensis 431, où il faut toutefois remarquer que
la fin n’est pas celle que j’ai indiquée, une partie du dernier
scholie manquant depuis : ’AXkoc pjv s<mv eupsïv... Cette attribution
concorde donc avec celle du manuscrit de Paris ; Hardt ne l’en
a pas moins rejetée et prétendu que la recension III appartenait
à Philopon, tandis que le travail d’Asclépius se trouve, à ses
yeux, représenté par la recension IV.
Hoche s'est rangé à cet avis en disant du Monacensis 431 :
Joannea quidem continet nonnulla, sed librarn errore mendose
inscripta. Mais le fait est que, si la recension III coïncide souvent
textuellement avec I, elle en diffère sur bien des points, et en
tous cas elle est beaucoup plus courte. Rien ne prouve donc que
l’attribution à Asclépius soit fautive, tant que ce nom ne se
retrouve pas d’une façon expresse en tête de la recension IV.
La ressemblance de I et de III s’explique suffisamment si l’on
admet que Philopon ait remanié et allongé un commentaire pri
mitif dû à Proclus, commentaire qui aurait également servi de
modèle à Asclépius.
L’existence de ce commentaire de Proclus est suffisamment
indiquée par la mention que fait Suidas, quoique ce dernier, par
une de ces confusions si fréquentes chez lui, l’attribue, avec
1. En réalité, le manuscrit de Vienne est anonyme (voir Lambecius, VII,
cod. CVII).