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MÉMOIRES SCIENTIFIQUES DE PAUL TANNERY.
être définitivement écartée. Quant à l’attribution à Philopon, elle
doit être évidemment considérée comme sans aucune valeur, car
on ne peut supposer qu’il ait écrit un second commentaire, aussi
différent de la recension I, qui lui appartient sans conteste. Enfin,
l’épigramme nous révèle le nom d’Arsénios dans des conditions
telles qu’il est difficile d’y voir seulement un copiste, et non le
rédacteur du commentaire anonyme.
III.
LE VATICANUS GRAEGUS i4ii ET LES MANUSCRITS
DE RHABDAS.
i. J’ai différé plus haut de parler du Vaticanus 14 11 ? qui pré-
sentait pour moi un intérêt tout particulier. J’y ai retrouvé, en
effet, non seulement la source du Parisinus M77, ainsi que je
l’ai déjà indiqué, mais encore celle de la partie mathématique
du Parisinus 2428, d’après lequel j’ai publié dans les Notices et
extraits des manuscrits de la Bibliothèque Nationale (tome XXXII 15
pages 12i-256) 1 [plus loin, t. IV n° 4]> deux lettres arithmé
tiques de Nicolas Rhabdas. Enfin, comme ce manuscrit est le
seul du Vatican où figure le 110m de Rhabdas, il est également
la source de la copie d’après laquelle Féd. Morel a publié, en
1614, un fragment de la première lettre, sous le titre d”'E>t<ppa<u<;
tou ^axTu^utou ptixpou (Notp. i32).
Le Vaticanus 14 11 offre en outre cette particularité que, dans
son état actuel, l’ordre primitif des cahiers se trouve complète
ment bouleversé, mais qu’on peut le rétablir grâce à l’ancien
1. Je renvoie ci-après à ce travail sous la rubrique Not.