MÉMOIRES SCIENTIFIQUES DE PAUL TANNERY.
334
courtes, y sont en effet rubriquées ; les autres (parmi lesquelles
toutes celles de C) sont à l’encre noire.
On est conduit dès lors à distinguer au moins trois sortes de
scholies : celles de G, les plus anciennes; celles de A qui sont en
noir, sans appartenir à G (je les désignerai par la lettre N) ;
enfin, les rubriquées de A, que je marquerai R.
J’ai déjà indiqué les scholies G ; les N sont les suivantes : 2, 4,
5, i5, 17, 22, 23, 25, 36, 38, 46> 47? 52 à 55, 60, 62, 63, 71,
73, 78, 79, 83, 85 à 88, 93.
Quant aux scholies R, elles portent les numéros : 3, 6, 10, 20,
21, 24, 26, 3i à 35, 37, 39, 4° à 45? 48 à 51, 56, 61, 64, 65,
67 à 70, 74 à 76, 80, 81, 84, 89 à 92.
2. La distinction que je viens de faire va trouver son applica
tion immédiate; car l’abréviation dont j’ai à parler se trouve une
fois dans une scholie R (39), une fois dans une scholie C (58),
mais là dans une phrase finale qui précisément ne se trouve pas
dans G; enfin, six fois dans des scholies N (63, 71, 73, 78, 83,
86). On peut donc dire qu’elle est propre à l’auteur de ces der
nières scholies, mais que celui des R la comprenait encore; je
montrerai au contraire qu’elle a été, dans un certain cas, mal
résolue par le copiste du prototype de A et R ; c’est donc une
abréviation relativement ancienne, c’est-à-dire qui remonte au
moins au treizième siècle h
Je ne reproduis pas la forme de cette abréviation, parce qu’elle
offre diverses variations; en tout cas, on y reconnaît toujours,
comme lettre principale, un a; il est surmonté d’un v, parfois
arrondi en u, et de l’angle inférieur duquel part un trait ordinai-
1. On peut voir quel intérêt s’attacherait à la détermination du prototype,
qui est probablement au Vatican, et à la recherche des manuscrits plus anciens
présentant telle ou telle chaîne de scholies.