Full text: Sciences exactes dans l'antiquité (2)

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MÉMOIRES SCIENTIFIQUES DE PAUL TANNERY. 
nombre entier de jours, il est clair que l’un, au moins, des deux 
nombres 2484 et 1623 se trouve erroné, et si l’on cherche à les 
rectifier, il ne se présente à l’esprit que des corrections aventu 
reuses. 
Mais, en essayant de voir si la période chaldéenne servant à la 
prédiction des éclipses ne se trouverait pas liée à quelqu’une des 
grandes années que les auteurs anciens attribuent à certains 
personnages, je suis arrivé à déduire de cette période précisément 
la valeur de l’année solaire d’Aristarque et à conclure en même 
temps que le nombre 2484 doit être corrigé en 2434- Je crois 
que la coïncidence ainsi établie ne peut laisser aucun doute ni 
sur la nécessité de la correction, ni sur le caractère de la période 
d’Aristarque. 
La période chaldéenne, vulgairement désignée, d’après Suidas, 
sous le nom probablement impropre de saros, est bien connue, 
tant par Geminus (Introduction aux Phénomènes, ch. xv) que 
par Ptolémée (Syntaxe, IV, 2), qui d'ailleurs n’indiquent nulle 
ment son origine. Elle était estimée à 6585 j | comprenant 223 
lunaisons, 239 révolutions anomalistiques, 242 révolutions dra- 
conitiques et 241 révolutions sidérales, plus io°| parcourus par 
le soleil en sus des 18 années sidérales écoulées dans le même 
temps. Le triple de cette période ou Yexéligme, comme disaient 
les Grecs, était donc de 19766 jours comprenant 669 lunaisons, 
717 révolutions anomalistiques, 726 draconitiques et 723 sidé 
rales, plus 32° parcourus par le soleil en sus des 54 années sidé 
rales écoulées dans le même temps. 
Il résulte de ces relations que l’année sidérale est évaluée à : 
1 9756 _ 889020 _ 3 _ 
54 + ^o“ 2 434 4 4868 
365,25o6i6. . .
	        
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