55. — 18g4*
SUR THÉON DE SMYRNE
M. J. Dupuis a récemment publié, en raccompagnant d’une
traduction française, la première imprimée, une nouvelle édition
du texte grec de Théon de Snryrne 1 (Tà >caTà tô ¡xaGïi^aTtxov yp7]'<u{j(,a
etç TTiv tou rTXaTcovoç âvayvwaiv) ; c’est une occasion pour présenter
quelques observations sur l’état dans lequel nous est parvenu cet
ouvrage.
On sait que les deux moitiés n’en ont été connues que successi
vement. La première, éditée par Boulliau (1644)? se subdivise,
d’après le numérotage byzantin des chapitres, en deux sections :
I, rapl àpiGpc/iTuâiç ; II, rapt, pt.ou'rt.x.ri«; ; la seconde moitié, révélée par
Th.-H. Martin (1849), P eut être considérée comme formant une
troisième section : III, rapi àaTpovopuaç.
Il n’existe pas de manuscrits de Théon antérieurs au douzième
siècle, et aucun ne renferme l’ouvrage complet. La séparation des
deux moitiés a donc été effectuée d’assez bonne heure, et cette cir
constance se comprend aisément; car les deux premières sections
n’exigent, pour être lues, aucun enseignement mathématique
préalable; la partie astronomique réclame, au contraire, une cer-
[Cp. Bulletin des Sciences mathématiques et astr., 2 e série, t. XVII,
18g3, pp. 282-286.
1. Paris, Hachette, 1892.