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MÉMOIRES SCIENTIFIQUES DE PAUL TANNERY.
M. Dupuis lit : Gxspsûv gxx&müv ïyzt (xupiaàaç xplxwv jxèv àpiGfxwv go',
^euxepwv gV, 7cp(6T(i>v &W >tai exi gxgc<W piG^ Jtal xô xplxov axa^iou
fxépo; jtal xo fë&opxov >tai xô sveixogxÔv.
Il convient, tout d’abord, de remarquer que ces expressions de
xpixoi, ^euxepoi, xpwxot, apt.9p.ot sont empruntées à la terminologie
d’Archimède dans YArénaire, mais mal employées. C’est, pour le
géomètre de Syracuse, un ordre de nombres correspondant à une
tranche de huit de nos chiffres. En ne prenant que des tranches
de quatre chiffres, Théon aurait dû dire xpt-xXwv ¡xèv (ppia^wv),
«LtcXgjv <^é, à-xTvâiV ($é.
En tous cas, les manuscrits donnent :
au lieu de go', [xupia^wv jx ;
au lieu de gv', pi ;
au lieu de ^xv', ptupiwv.
Il est clair que, dans l’archétype, les nombres de myriades
étaient respectivement écrits au-dessus de la ligne, celle-ci ne
portant que le symbole même de la myriade simple, double ou
triple. Les nombres ainsi au-dessus de la ligne n’ont pas été
copiés; il reste toutefois du premier une trace bien reconnais
sable.
Quant au symbole de la myriade simple, ce devait être un [x
(peut-être avec un u en exposant), en tout cas résolu à tort par le
copiste en ppuov; pour la myriade double, deux ¡x juxtaposés
(mal lus pi); enfin, pour la myriade triple, trois ¡x juxtaposés ;
les deux premiers ont été pris pour l’indication d’un pluriel et
résolus en ¡xupià^&jv.
Suivant la règle paléographique, le nombre au-dessus du sym
bole doit être supposé écrit après, non avant. C’est donc à tort
que, dans le second passage corrompu (D, 210; H, 127, ig-23),
Th.-H. Martin et M. Dupuis ont adopté l’ordre inverse. Cette