56. SUR UN PASSAGE DE THEON DE SMYRNE.
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lacune quelconque. Ni Chalcidius, ni Sextus Empiricus ne font
autre chose que de rapprocher, comme Théon de Smyrne, le ser
ment par le quaternaire et l’hémistiche sur la ressemblance de
toutes choses au nombre. On ne trouvera pas davantage dans
Zeller.
D’après la division byzantine des manuscrits, laquelle n’a au
reste aucune valeur, xal toutq commence un nouveau chapitre
Tcepl (De Musica, 39). Les traducteurs interprètent en con
séquence : « Le plus sage (ou plutôt : le plus savant) c’est, pour
les Pythagoriens, d’avoir ramené tous les nombres à la décade. »
Sans nous arrêter à la difficulté que présente la forme gramma
ticale (l’infinitif toüto elvai), nous pouvons invoquer deux textes
qui prouvent sans conteste que le sens doit être tout autre :
Elien, Var. Hist., IV, 17 : ’¿Xrye 8s (IluOaybpaç) 8x1 TCavxwv ¡rcxpwxaxcv
0 àpiO[xoç • 8e6xspoç 8è 5 xotç Tupaypiaai xà èv6p.axa ôép.evoç.
Jamblique, Vit. Pyth., 82 (parmi les exemples des àxoùap.axa
concernant le xi [j.âXiaxa) : xi xb aoçwxaxov; apt.0p.bç • Ssùxepov 8e xo xoïç
Tïpayuaai xà bvbp.axa xtOéjxevov.
Ainsi « ce qui est le plus savant, c’est le nombre » ; voilà la
formule pythagorienne que Théon a dû mentionner et rattacher
aux deux qui précèdent.
Il est aisé de restituer comme suit un texte qui fasse disparaî
tre toutes les difficultés signalées :
810 TCpoç xo) eiprjpivo) opxo) ot IluÔaycptxot IXeyov xb [xal] « àp’.9p,ô 8é xe TCavx’
èiréotxe », xai xojxov elvai xb aoçanaxov.
J’indique comme à supprimer le premier xal (avant âpiOptu») ; il
serait aisé de le déplacer en le mettant avant to. Mais j’estime
que Théon n’avait primitivement, comme Chalcidius et Sextus
Empiricus, rapproché du serment par le quaternaire que l’hémis
tiche sur le nombre ; la liaison d’idées avec le yàp qui suit ne
peut guère en effet s’expliquer autrement. Le membre de phrase