56 bis.
1880.
SUR UN PASSAGE D’ADRASTE CITÉ PAR VIÈTE
Le numéro de mars 1880 des Annales de la Faculté des
Lettres de Bordeaux contient (p. 90) une communication de
M. Ch. Henry sur un passage de Viète, où se trouve cité le
péripatéticien Adraste.
Il n’est pas difficile de reconnaître l’origine de cette citation.
Elle permet d’ailleurs de constater que Viète, dans la bibliothè
que de son ami, le président de Thou, a utilisé le manuscrit
de Théon de Smyrne : Tà jcaxòc to gaGyigixTwcôv ypyjmp.a stç ri)v tou
IÏXîxtcovo; àvayvwcrtv h Dans l’édition de Bouilleau 1 2 , un demi-siècle
plus tard, le texte d’Adraste, visé par Viète, se rencontre au cha
pitre XVIII, de la seconde partie de l’ouvrage, consacrée à la
Musique.
Voici comment nous traduisons ce chapitre :
« Ce quest le rapport de proportion. — Le rapport de pro
ci portion est une certaine relation que deux termes homogènes
« ont entre eux, comme est celle de double, triple, etc.
« Il est en effet impossible, dit Adraste, de déterminer une
1. Titre restitué par M. Th.-H. Martin.
2. Theonis Smyrnœi platonici, eorum quæ in mathematicis ad Plalonis
lectionem utilia sunt, expositio, e bibliothecâ Thaanâ opus nunc primum
edilum, latina versione et notis illustratum ab Ismaele Bullialdo Juliodu-
nensi. —Lutetiæ Parisiorum, 1644-