57- GEOMETRIA. 479
tuer 1’enseigmement de Inapplication pratique des théorèmes rela
tifs à la mesure des surfaces et des volumes. L’ouvrag-e des Mevpwta
de Héron d’Alexandrie semble, d’après les dernières recherches
sur les dates de la vie de cet auteur, avoir été composé vers le
deuxième siècle de notre ère 1 . S’il est perdu, il en subsiste des
adaptations partielles ou des extraits que les Byzantins ont à
leur tour imités ou remaniés, en conservant toujours le nom de
Héron 1 2 ; ce nom acquit ainsi, pour cette partie de la science, au
moins dans le monde grec, la même célébrité que celui d’Euclide
pour la g-éométrie pure.
L’âg-e des commentateurs et des compilateurs est venu; le plus
notable est Pappus d’Alexandrie (vers la fin du troisième siècle) ;
sa Collection mathématique 3 est un recueil très varié de travaux
antérieurs et une source capitale pour la connaissance de la géo
métrie grecque. C’est à lui que nous devons ce que nous pouvons
savoir des travaux perdus et en particulier d’un ensemble d’ou-
vrag-es d’Euclide, d’Apollonius, etc., relatifs à la géométrie supé
rieure ou à ce que les anciens appelaient le totcoç àvaXuopisvoç.
L’étude de cet ensemble paraît à cette époque avoir encore été
poursuivie méthodiquement par les philosophes (car tous les
savants prenaient désormais ce nom) qui avaient quelque g-oût
pour la g-éométrie.
D’autres renseignements historiques nous viennent du prolixe
commentaire de Proclus que j’ai déjà mentionné et dont nous
n’avons que la partie concernant le premier livre des Eléments
d’Euclide. Il avait utilisé, outre Geminus, les travaux de commen
tateurs précédents, Héron, Porphyre et Pappus. Héron lui-même
1. Héron, Mécaniques, trad. Carra de Vaux, Paris, 1894.
2. Heronis Alexand. Geometricorum et stereomelricorum reliquiae, éd.
Hultsch, Berlin, 1864-
3. Éditée par Hultsch, 1876-1878.