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avoir été de bonne heure assez compliquées pour demander un
tracé d’épure. Il est infiniment probable :d’un autre côté que,
malgré l’apparence purement théorique de nombre des solutions
anciennes que nous possédons du problème de la duplication du
cube, l’origine de cette célèbre question a été un desideratum
de la pratique, et fait supposer dès lors l’habitude de construc
tions géométriques rigoureuses, puisque, par le calcul, on pou
vait sans la moindre difficulté obtenir toute l'approximation
désirable. Lorsque l’on voit d’autre part des solutions géomé
triques du même problème insérées dans des ouvrages de Phiion
ou de Héron destinés aux gnyavucoi (constructeurs) 1 , on ne peut
douter qu’elles aient été mises réellement en pratique.
L’invention de la quadratrice (Terpotyotm^ouca) qui remonte aussi
au cinquième siècle avant notre ère (Hippias d’Elis) conduit à la
même conclusion 1 2 . Cette fois, il s’agit d’une courbe destinée à
résoudre moins le problème de la quadrature du cercle, comme
l’indiquerait son nom, que celui de la division de l’angle en un
nombre donné quelconque de parties égales. Cette courbe pou
vait être tracée par points et taillée suivant un patron pour ser
vir, comme nous employons aujourd’hui le rapporteur, au même
but.
Quant aux sections coniques, nous n’avons pas de preuves
de la construction d’un appareil (^taëviTviç) pour les tracer d’un
mouvement continu avant Isidore de Milet qui, au moins pour la
parabole, imagina un tel instrument 3 . Si nous pouvons constater
d'autre part dans Proclus la connaissance antérieure de théorè
mes pouvant être appliqués à la construction de l’ellipse 4 , il n’en
1. Mathematici ueteres, éd. Thévenot.
2. Proclus, In Eucl., 73.
3. Eutoc., In Arch., p. 98.
4- Procl., In Eucl., 29.