62. RELIGION DES DERNIERS MATHÉMATICIENS DE l’ANTIQUITE. 53g
qu’à partir de Zosime, l’art chimique est à peu près exclusive
ment cultivé par des gnostiques ou des chrétiens, on arrivera à
cette conclusion que le mouvement intellectuel, en ce qu’il avait
de véritablement fécond, était depuis le troisième siècle passé
sous l’égide de la nouvelle religion. Si ce mouvement s’est éteint
avant d’avoir réellement abouti, si les Byzantins n’ont pu que
conserver les débris de la science antique sans la renouveler,
cela tient évidemment à des causes profondes qu’il est aisé de re
connaître, mais auxquelles on ne doit pas ajouter celles de l’aban
don de l’hellénisme et de la philosophie païenne.
(Extrait des Annales de Philosophie chrétienne, t. XXXIV, 1896,
pp. 26-86.)