PAUL TANNERY. MEM. SCIENT.
II.
35
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64.
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2K0YTAH2I2 et 2TPO0IOAO2
Heronis Geometria (éd. Hultsch, p. i3q, 19-22) = Metro-
logicorum scriptorum reliquiae (éd. Hultsch, pp. 181, 21-
182, 2). E’j6u[A£Tpixbv [LcV OUV £GTl TTaV TO xaxà gîjxOÇ [AOVOV [ASTpOUgSVOV,
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Dans ce passage, je ne m’arrêterais qu’aux deux &n<x£ Xeyo^eva,
aux mots GxouxXfcxjtç et <7Tpo<pioXo<;, si, après avoir traduit : « quand
il s’agit de mesurer des bandes de franges », Letronne 1 n’ajou
tait pour les mots suivants « ou des planchettes de bois », comme
si c’était là un ouvrage de menuiserie se payant au mètre linéaire,
et comme si le mot cymaise n’était pas français 1 2 .
En tous cas, Héron donnerait, d’après Letronne, deux exemples
de métrage linéaire, dont l’un serait emprunté au tissage, tandis
1. Recherches sur les fragments de Héron d’Alexandrie, Paris, 1851,
p. 5i.
2. Il nous est naturellement venu du latin cymation de Vitruve, qui, à vrai
dire, ne remploie que pour une moulure de taille de pierre. Aussi, au seizième
siècle, cymaise se disait plutôt dans ce dernier sens, tandis que, de nos jours,
il n’est technique qu’en menuiserie. L’évolution s’est produite comme dans
l’antiquité grecque, mais pour des raisons de métier et sans influence d’une
tradition.