65.
SUR CARPOS D’ANTIOCHE.
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4- L’argumentation de M.-C.-P. Schmidt a surtout porté sur le
second passage où Proclus (p. 2αi, 19-243, 29) fait mention de
Carpos, cette fois en le qualifiant de et en citant son
’AcTpoloywv] 7vpay(xaT£Îa, où il aurait soutenu (sur la priorité logique
du problème par rapport au théorème) une opinion contraire à
celle de Geminus. Proclus défend cette dernière (243, 21 : ¡/.axaiov
oùv tov Tepuvov amacôou) par des raisons qu’il a très bien pu tirer de
son propre fonds. A première vue, tout le monde conclura, avec
M.-G.-P. Schmidt, que l’accusation portée contre Geminus l’a été
par Garpos. K. Tittel a ingénieusement montré que cette conclu
sion n’est point précisément nécessaire; mais elle n’en reste pas
moins probable.
Quant à Pappus (édit. Hultscb, p. 1026, 9-20), après avoir
rappelé que le fondateur de la mécanique scientifique est Archi
mède et avoir invoqué à ce sujet l’autorité de Geminus, il cite
immédiatement Carpos d’Antioche comme ayant dit quelque part
(tcou <p/!<nv) qu’Archimède n’avait composé qu’un seul livre méca
nique, celui de la Sphéropée, et n’avait jugé aucun autre sujet de
même nature digne de Poccuper. Voilà encore un cas où Carpos
paraît à première vue avoir contredit Geminus, tandis que
K. Tittel admet que cette mention de Carpos est, avec ce qui suit,
empruntée par Pappus à Geminus, et qu’il en voit une preuve
dans cette circonstance que Pappus ne paraît pas connaître par
lui-même l’ouvrage où Garpos aurait ainsi parlé d’Archimède
(probablement 1’ ’AcxprAoyi/O) xpay^axeix).
Il n’y a là qu’une conjecture simplement possible ; car elle ne
s’appuie sur aucune raison décisive. Ce qui précède, dans Pappus,
n’est point emprunté exclusivement à Geminus, comme le montre
la mention plusieurs fois répétée de Héron d’Alexandrie, qui dé
sormais ne peut être regardée que comme étant, au plus tôt, du
premier siècle de notre ère. Pappus a donc pu, tout aussi bien,