Full text: Traite de télégraphie électrique

  
  
  
  
  
66 TÉLÉGRAPHIE 
» Je me propose au premier beau temps, et aussitôt que ma santé 
me permettra de parcourir les sommités du bâtiment, de renou- 
veler tous les fils de mes appareils, en leur substituant des fils de 
Rosette bien recuits et parfaitement étamés. J'espère que la couche 
d’étain sera moins perméable aux agents extérieurs que le cuivre 
et l’argent, et.que la cémentation qui vient en’aide à l'effet de l’élec- 
tricité sera atténuée en grande partie. 
» J'ajouterai en terminant qu’il est inutile de tendre fortement 
les fils ; car uue tension trop grande s'oppose à leur rétraction lors- 
qu'ils ont été dilatés, et la courbure du fil augmente à chaque 
alternative de température, jusqu’à ce qu'il y ait équilibre entre les 
deux forces antagonistes , l'extension mécanique d’une part, et la 
contraction de l’autre. » 
Je doute que M. Peltier ait raison dans cette dernière recom- 
mandation ; on verra du reste dans la partie descriptive, quand je 
reproduirai la note de M. Cooke, ce que doit être la tension. 
Il ne sera pas inutile de rappeler aussi le beau travail de Félix 
Savart sur l'allongement prodigieux des fils de cuivre sous l’in- 
fluence des vibrations longitudinales. 11 n’est pas douteux, que dans 
des conditions de tension imparfaite, les fils conducteurs des lignes 
télégraphiques doivent vibrer beaucoup ; c’est assez de ces vibra- 
tions, unies à leur poids, pour déterminer l’allongement et l’amin- 
cissement qui amènent nécessairement la rupture. 
Je ne saurais enfin mieux terminer cette première section qu’en 
reproduisant la note suivante, dans laquelle un savant académi- 
cien, M. Lamé, résume les principes du télégraphe électrique de 
M. Wheatstone. 
« Le télégraphe électrique utilise les découvertes les plus récentes 
de la science de l'électricité. Les savants qui connaissent ces dé- 
couvertes admirent la simplicité et la perfection de l'appareil ima- 
giné par M. Wheatstone ; ils ne s’étonnent pas que deux personnes 
placées à six lieues l’une de l’autre puissent s'interroger et se ré- 
poudre avec presque autant de promptitude que si elles habitaient 
lé même appartement ; ils savent qu’il en serait encore ainsi, lors 
même que la distance qui sépare les deux interlocuteurs serait dix 
fois, cent fois, mille fois plus graude. Mais les personnes étrangères 
à la science éprouvent le plus vif désir de comprendre les causes 
     
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
    
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