102 EXTRAIT DE NOTES INÉDITES DE SADI CARNOT.
des corps en contact. De là, on déduira sans peine que les vitesses de
refroidissement de l’air dans deux tubes cylindriques seront en raison
inverse de leur diamètre.
Si la cloche est considérée comme un tube de 2 décimètres de dia
mètre, et l’instrument manomètre comme un tube de 1 millimètre, les
vitesses de refroidissement de l’air seront dans le rapport de 1 à 200
environ.
Amplitude du mouvement de l’index. — Supposons le tube replié
5 fois sur lui-même et ayant une longueur totale de 1 mètre;
une variation de densité égale à dans l’air donnera une marche de
1 décimètre; une variation de chaleur de 1 degré, supposée équivaloir
à une variation de densité égale à jjrj, donnera jjrj de mètre, ou en
viron 3 mm ,7o, quantité suffisamment appréciable. Quant au temps
nécessaire pour mouvoir l’index de mercure, eu égard à sa masse, si
on le suppose long de 1 centimètre, et la variation de pression y™- d’at
mosphère, il faudra environ j de seconde pour lui faire parcourir
t décimètre.
Emploi de Vinstrument dans la mesure des variations des tensions de
Vair sous la cloche pneumatique. — A chaque coup de piston qui dilate
l’air sous la cloche pneumatique, lorsqu’on veut faire le vide, il se
produit un abaissement de pression et sans doute un changement de
température. On peut le déterminer, au moins approximativement, en
observant la situation du manomètre d’abord au premier instant après
la dilatation opérée, ensuite après un temps assez long pour que la
température soit ramenée à son point primitif, celui des corps envi
ronnants. La comparaison de la force élastique dans les deux cas con
duira à la comparaison des températures.
La température étant revenue à son point primitif, on donnera un
second coup de piston, qui raréfiera l’air plus que la première fois, et
l’on fera aussi deux observations sur le manomètre avant et après le
retourp la température première.
Ainsi de suite.