SUR LA PUISSANCE MOTRICE OU PEU. 29
vient rair par une compression rapide. On sait que cette température
suffit pour enflammer l’amadou, et même pour que l’air devienne lumi
neux. Si l’on suppose pour un instant la chaleur spécifique de i’air
constante, malgré les changements de volume et de température, la
température croîtra en progression arithmétique, pour des réductions
de volume en progression géométrique. En partant de cette donnée
et admettant qu’un degré d’élévation dans la température correspond
à une compression dej^-, on arrivera facilement à conclure que l’air
réduit à yï d e son volume primitif doit s’élever d’environ 3oo degrés,
degré suffisant pour enflammer l’amadou ).
L’élévation de température doit être évidemment encore plus consi
dérable si la capacité de l’air pour la chaleur devient moindre à
mesure que son volume diminue; or c’est ce qui est présumable, et
c’est même ce qui semble résulter des expériences de MM. Delaroche
et Bérard sur le calorique spécifique de l’air pris à diverses densités.
( Voir le Mémoire imprimé dans les Annales de Chimie, t. LXXXY,
p. 72, 224.)
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(') Lorsque le volume est réduit de c’est-à-dire lorsqu’il devient —- de ce qu’il
était d’abord, la température s’élève de 1 degré.
1 il i5\ 2
Une nouvelle réduction de porte le volume à ( -^7 J , et la température doit s’élever
d’un nouveau degré.
115
Après x réductions pareilles, le volume devient ^77 j > et la température doit s’ètre éle
vée de x degrés.
Si l’on pose ( YTg ) = > et due î’ on prenne les logarithmes de part et d’autre, on trouve
x ~ 3oo° environ.
Si l’on pose
115
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-, on trouve
x ~ 8o°.
Ce qui montre que l’air comprimé de moitié s’élève de 80 degrés.
Tout ceci est subordonné à l’hypothèse que la chaleur spécifique de l’air ne change pas
quoique le volume diminue; mais si, d’après les raisons exposées ci-après, pages 3i et 33, on
regarde la chaleur spécifique de l’air comprimé de moitié comme réduite dans le rapport de
700 à 616, il faut multiplier le nombre 80 degrés par ce qui le porte à go degrés.