Full text: Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance

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REFLEXIONS 
fraction déterminée du volume primitif, une fraction indépendante de 
la pression. D’après le théorème énoncé p. 28, si le rapport entre le 
volume primitif et le volume varié est donné, la chaleur nécessaire 
pour produire l’augmentation de volume est par là déterminée. Elle 
dépend uniquement de ce rapport et de la quantité pondérable du 
gaz. Il faut donc conclure que : 
La différence entre la chaleur spécifique sous pression constante et la 
chaleur spécifique sous volume constant est toujours la même, quelle que 
soit la densité du gaz, pourvu que la quantité pondérable reste la même. 
Ces chaleurs spécifiques augmentent toutes deux à mesure que la 
densité du gaz diminue, mais leur différence ne varie pas Ç 1 ). 
Puisque la différence entre les deux capacités pour la chaleur est 
constante, si l’une s’accroît en progression arithmétique, l’autre doit 
suivre une progression semblable : ainsi notre loi est applicable aux 
chaleurs spécifiques prises sous pression constante. 
Nous avons supposé tacitement l’augmentation de la chaleur spéci 
fique avec celle du volume. Cette augmentation résulte des expériences 
de MM. Delaroche et Bérard : en effet, ces physiciens ont trouvé 
0,967 P our chaleur spécifique de l’air sous la pression de 1 mètre de 
mercure [Voirle Mémoire déjà cité), en prenant pour unité la cha 
leur spécifique du même poids d’air sous la pression de o lu , 760. 
D’après la loi que suivent les chaleurs spécifiques par rapport aux 
(') MM. Gay-Lussac et Welter ont trouvé par des expériences directes, citées dans la Mé 
canique céleste, et dans les Annales de Chimie et de Physique, juillet 1822, p. 267, que le 
rapport entre la chaleur spécifique sous pression constante et la chaleur spécifique sous vo 
lume constant varie très-peu avec la densité du gaz. D’après ce que l’on vient de voir, c’est 
la différence qui doit rester constante, et non le rapport. Comme, d’ailleurs, la chaleur spé 
cifique des gaz, pour un poids donné, varie très-peu avec la densité, il est tout simple que 
le rapport n’éprouve lui-même que de petits changements. 
Le rapport entre la chaleur spécifique de l’air atmosphérique sous pression constante et 
sous volume constant est, d’après MM. Gay-Lussac èt Welter, 1,3748, nombre à peu près 
constant pour toutes les pressions et même pour toutes les températures. Nous sommes par- 
venus, par d’autres considérations, au nombre 
--- = i,44) Q l) i en diffère de —■ 
267 20 
et 
nous nous sommes servis de ce nombre pour dresser une Table des chaleurs spécifiques des 
gaz sous volume constant. Ainsi il ne faut pas regarder cette Table comme bien exacte, non 
plus que la Table donnée p. 33. Ces Tables sont destinées principalement à mettre en évi 
dence les lois que suivent les chaleurs spécifiques des fluides aériformes.
	        
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