Full text: Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance

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REFLEXIONS 
corps A maintenu à ioo degrés à un corps B maintenu à 5o degrés 
doit donner naissance à une quantité de puissance motrice égale à celle 
qui serait développée par le transport du môme calorique, d’un 
corps B maintenu à 5o degrés à un corps C maintenu a zéro. Une pa 
reille loi serait sans doute fort remarquable, mais on ne voit pas de 
motifs suffisants pour l’admettre à priori. Nous allons discuter sa réa 
lité par des raisonnements rigoureux. 
Imaginons que les opérations décrites page 21 soient exécutées suc 
cessivement sur deux quantités d’air atmosphérique égales en poids et 
en volume, mais prises à des températures différentes; supposons en 
outre les différences de degré entre ces corps A et B égales de part 
et d’autre : ainsi ces corps auront, par exemple, dans l’un des cas, 
les températures ioo° et ioo° — h (h étant infiniment petit), et, dans 
l’autre, i° et i°— h. La quantité de puissance motrice produite est 
dans chaque cas la différence entre celle que fournit le gaz par sa dila 
tation et celle dont il nécessite l’emploi pour revenir à son volume pri 
mitif. Or cette différence est ici, comme on peut s’en assurer par un 
raisonnement simple que nous ne croyons pas nécessaire de détailler, 
la même dans l’un et l’autre cas : ainsi la puissance motrice produite 
est la même. 
Comparons maintenant entre elles les quantités de chaleur em 
ployées dans les deux cas. Dans le premier, la quantité de chaleur 
employée est celle que le corps A fournit à l’air pour le maintenir à la 
température 100 degrés pendant son expansion; dans le second, c’est 
la quantité de chaleur que ce même corps doit lui fournir pour main 
tenir sa température à 1 degré pendant un changement de volume ab 
solument semblable. Si ces deux quantités de chaleur étaient égales 
entre elles, il en résulterait évidemment la loi que nous avons d’abord 
supposée. Mais rien ne prouve qu’il en soit ainsi ; on va même voir que 
ces quantités de chaleur sont inégales. 
L’air, que nous supposerons d’abord occuper l’espace abcd (fig. 2) 
et se trouver à la température 1 degré, peut être amené à occuper l’es 
pace abef et à acquérir la température 100 degrés par deux moyens 
différents : 
i° On peut l’échauffer d’abord sans faire varier son volume, puis le 
dilater en maintenant sa température à un degré constant;
	        
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