SUR LA PUISSANCE MOTRICE DU FEU.
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de chaleur pour se transformer en vapeur à cette même température
7 8 °>7-
La tension de la vapeur d’alcool à i degré au-dessous du point
d’ébullition se trouve diminuée de elle est de ~ moindre que la
pression atmosphérique [c’est du moins ce qui résulte des expériences
de M. Bétancour, rapportées dans la seconde Partie de Y Architecture
hydraulique de M. Prony, p. 180, 195 (*)].
Si l’on fait usage de ces données, on trouve que, en agissant sur 1 kilo
gramme d’alcool aux températures 78°,7 et 77°,7, la puissance mo
trice développée serait 0,251 unités.
Elle résulte de l’emploi de 207 unités de chaleur. Pour 1000 unités
il faut poser la proportion
207 1000
0,254 x 5
d’où sc = i,i3o.
Ce nombre est un peu plus fort que 1,112 résultant de l’emploi de la
vapeur d’eau aux températures 100 degrés et 99 degrés; mais si l’on
suppose la vapeur d’eau employée aux températures 78 degrés et 77 de
grés, on trouve, en faisant usage de la loi de MM. Clément et Desormes,
1,212 pour la puissance motrice due à 1000 unités de chaleur. Ce der
nier nombre se rapproche, comme on voit, beaucoup de i,23o; il n’en
diffère que de
5o’
( 1 ) M. Dallon avait cru apercevoir que les vapeurs de divers liquides, à des distances ther
mométriques égales du point d’ébullition, jouissaient de tensions égales; mais cette loi n’est
pas rigoureusement exacte, elle n’est qu’approximative. Il en est de même de la loi de pro
portionnalité de la chaleur latente des vapeurs avec leurs densités. [Voir Extraits d’un Mé
moire de M. G. Despretz, Annales de Chimie et de Physique, t. XYI, p. io5, et t. XXIV,
p. 3a3.) Les questions de ce genre se lient de près avec celles de la puissance motrice du
feu. Tout récemment MM. II. Davy et Faraday, après avoir fait de belles expériences sur la
liquéfaction des gaz, par l’effet d’une pression considérable, ont cherché à reconnaître les
changements de tension de ces gaz liquéfiés pour de légers changements de température. Ils
avaient en vue l’application des nouveaux liquides à la production de la puissance motrice.
(Voir Annales de Chimie et de Physique, janvier 1824, p. 80.) D’après la théorie ci-dessus
exposée, on peut prévoir que l’emploi de ces liquides ne présenterait pas d’avantages rela
tivement à l’économie de la chaleur. Les avantages ne pourraient se rencontrer que dans la
basse température, à laquelle il serait possible d’agir, et dans les sources où, par cette rai
son, il deviendrait possible de puiser le calorique.
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