Full text: Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance

SUR SADI CARNOT. 
» Les plaisirs recherchés font perdre aux plaisirs simples tout leur 
prix. 
» Il faut quelquefois abandonner sa raison, soit; mais comment la 
retrouver quand on en a besoin? 
» L’amour est presque la seule passion que l’honnête homme puisse 
avouer; c’est la seule qui s’accorde avec la délicatesse. 
» Ne faire aucune action que le monde ne puisse connaître. 
» L’homme véritablement sage est celui qui aime la vertu pour la 
vertu même. 
» On dit que l’homme est égoïste, et pourtant ses plus doux plaisirs 
lui viennent des autres; il ne les goûte qu’à la condition de les partager. 
» Si l’on pouvait sans cesse contenter ses désirs, on n’aurait jamais 
le temps de désirer. Le bonheur se compose donc nécessairement d’al 
ternatives; il ne saurait être à un niveau constant. 
Au sujet des guerriers et des conquérants : 
« On peut dire à chaque conquérant, lorsqu’il a fini de tourmenter 
notre pauvre globe : n’auriez-vous pas pu tout aussi bien vous escrimer 
contre un petit globe de carton ? 
» Les lois de la guerre, dit-on; comme si la guerre n’était pas la 
destruction de toutes les lois. 
» On a présenté les guerres comme indispensables pour arrêter le 
trop rapide accroissement de la population. Mais les guerres moisson 
nent la fleur des jeunes gens, tandis qu’elles épargnent les hommes 
disgraciés par la nature : elles contribuent nécessairement à la dégé 
nération de l’espèce. » 
Puis l’auteur retourne son trait contre la médecine : 
« Sous quelques rapports, la médecine va directement contre le vœu 
de la nature, qui tend à perpétuer les êtres les mieux constitués de 
l’espèce et abandonne les êtres délicats à mille causes de destruction. 
C’est ce qui arrive aux animaux et aux hommes à l’état sauvage : les 
plus robustes atteignent seuls l’âge adulte et seuls reproduisent l’es 
pèce. Les secours de l’état social et de la médecine prolongent la vie 
de l’être faible, dont la postérité est ordinairement faible comme lui. 
Chez les Spartiates, de barbares prescriptions privaient de l’existence 
les enfants mal conformés, afin de conserver la force et la beauté de la 
race. De telles prescriptions sont antipathiques à nos mœurs; pourtant
	        
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