Full text: Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance

84 NOTICE BIOGRAPHIQUE 
il serait à souhaiter que l’on s’attachât à préserver l’espèce humaine 
des causes d’affaiblissement et d’abâtardissement. 
» La décadence des Grecs et des Romains, sans changement de race, 
prouve l’influence des institutions sur les mœurs. » 
Plaçons ici un fragment sur l’économie politique, pour montrer la 
variété des pages où nous puisons : 
« D’après le système des économistes modernes, il serait désirable 
que le Gouvernement intervînt le moins possible dans l’industrie et le 
commerce du pays. On ne saurait nier toutefois que, dans certaines 
circonstances, cette intervention ne puisse être utile. 
» Les impôts sont regardés par les économistes comme un mal, 
mais comme un mal nécessaire, puisqu’ils subviennent aux dépenses 
publiques. Les économistes pensent, en conséquence, que si le Gou 
vernement possédait des revenus suffisants, en domaines par exemple, 
la suppression de toutes les taxes serait une mesure désirable. 
» Ces taxes sont un moyen d’influencer la production et le com 
merce, de leur imprimer une direction qu’ils n’eussent pas prises 
naturellement. Une telle influence, sans doute, peut avoir des consé 
quences fâcheuses, si les taxes sont établies sans discernement ou dans 
un but exclusivement fiscal; mais il en est tout autrement si la sagesse 
et l’habileté président à leur institution. 
» Un impôt sur les fermages remplacerait avantageusement l’impôt 
foncier. Les propriétaires ne pourraient s’y soustraire qu’en faisant 
valoir eux-mêmes leurs biens. Ils se bornent généralement aujourd’hui 
à en percevoir la rente, et presque tous emploient leur superflu en con 
sommations improductives, tandis que les propriétaires cultivateurs 
consacrent volontiers le leur à l’amélioration du fonds. 
» L’impôt sur les fermages aurait donc pour résultat l’exploitation 
directe par les propriétaires; et de là, cultures supérieures, améliora 
tions, qui ne peuvent porter leurs fruits qu’à des époques trop loin 
taines pour le fermier. 
» Il tendrait à la division des domaines fonciers, les petites fortunes 
entrant en concurrence pour leur achat avec les capitalistes qui recher 
chent seulement la rente ou le loyer de la terre. 
» Les grands capitalistes ne pouvant pas cultiver par eux-mêmes de 
vastes étendues de terres, et ne voulant pas, en les affermant, diminuer
	        
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