RAPPORT NATIONAL
LA PHOTOGRAMMËTRIE EN FRANCE DE I960 A 1963
Société Française de Photogrammétrie
En même temps qu'un bilan des activités françaises dans les différents domaines des
techniques photogrammétriques, le rapport national doit présenter une synthèse de l'évolution
et des tendances de ces techniques. Or il apparaît qu'un des aspects les plus significatifs de
cette évolution est le développement très important des travaux qui ont pour base l'étude direc
te et l'interprétation des photographies aériennes. C'est pourquoi le présent rapport est divisé
en deux parties : l'une traite des prises de vues et des levés photogrammétriques, l'autre de la
photo-interprétation.
1 PRISES DE VUES ET LEVES PHOTOGRAMMETRIQUES
LES COUVERTURES PHOTOGRAPHIQUES AERIENNES
Les couvertures exécutées par les organismes français concernent le territoire mé
tropolitain, les territoires d'Outre-Mer et de nombreux pays étrangers que nous grouperons en
trois secteurs principaux : pays du Nord de l'Afrique, pays de l'Ouest et du Centre de l'Afrique
et Madagascar, autres pays (essentiellement le Liban). Ces divisions sont justifiées par les
conditions naturelles et économiques propres à chacune de ces grandes régions géographiques
du monde. Les surfaces approximatives couvertes aux différentes échelles apparaissent dans le
Tableau I.
La comparaison des surfaces couvertes pendant les années 1960-1963 et pendant les
années 1956-1959 met en évidence, de façon très nette, les faits suivants :
1° - La diminution des prises de vues destinées aux couvertures générales des territoires.
Cette diminution est peu sensible pour la France (290.000 km^ au 1/25.000 au lieu de 348.000 km^),
mais elle est considérable pour l'ensemble des pays d'Afrique où les couvertures au 1/40.000
et 1 /50. 000 se sont abaissées de 3. 625. 000 km^ à 645. 000 km^ .
2° - Le notable accroissement (28 %) des couvertures à très petite échelle, de 1/60. 000 à
1/100. 000.
3° - La très importante augmentation des couvertures à grande échelle (^ 1 /15. 000 ) : en
France (de 49. 000 km^ à 70. 000 km^) et surtout en Afrique (de 53. 000 km^ à 142. 000 km^). En
Afrique également les prises de vues au 1/25.000 se sont accrues de 173. 000 km^ à 390.000 km^
Ainsi, dans les pays neufs, les couvertures générales - que l'on avait admises à l'é
chelle de l/40. 000 ou 1 /50. 000 et qui étaient à peu près achevées en 1960 - n'ont demandé que
des prises de vues beaucoup plus réduites, l'entretien de ces couvertures n'étant indispensable
que dans les régions à développement sensible. Elles se sont poursuivies, à très petite échelle,
dans les territoires où elles présentaient encore d'importantes lacunes, et où, d'autre part, les
conditions climatiques autorisent ces échelles très petites, c'est-à-dire essentiellement dans
l'ensemble des régions sahariennes.
Par contre, on note partout dans ces pays neufs une tendance très marquée à l'exécu
tion de prises de vues à grande échelle, nécessaires à la mise en valeur de certaines zones
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