- 9 -
de échelle ou à l'établissement de photoplans, atteignent pour l'ensemble des entreprises fran
çaises 850. 000 km 1 2 . Un gain de précision très net a été apporté, dans ces triangulations radia
les, par l'emploi généralisé de tirages des clichés sur des supports stables (Plastibrom).
LA RESTITUTION PHOTOGRAMMETRIQUE
Les types de levés photogrammétriques exécutés par des établissements publics ou des
maisons privées français ont été détaillés dans le précédent rapport national auquel on pourra
se reporter. Ces levés concernent les différents territoires mentionnés pour les couvertures
photographiques aériennes ainsi que quelques autres pays étrangers.
Pour l'ensemble de ces territoires, une tendance générale se dégage, qui confirme lo
giquement celle qui est apparue dans l'analyse des prises de vues : le développement des levés
aux grandes et très grandes échelles. Pour les échelles égales ou supérieures à 1/15. 000, la
surface restituée est passée de 16. 000 km 2 pendant la période 1956-1959 à 25. 000 km 2 . Au
1/20. 000 et 1/25. 000. l'accroissement est de 50 %, essentiellement dû à l'extension des levés
à ces échelles dans les pays africains. Il y a, par contre, un abaissement assez net des resti
tutions au 1/50. 000 et 1/100. 000 (461.000 km 2 au lieu de 705.000). Aux très petites échelles, la
cartographie saharienne, poursuivie activement, a nécessité la restitution de 550. 000 km 2 au
1/200.000; pendant les quatre années précédentes, la méthode d'exploitation par anamorphose
des clichés très grand-angulaires sur appareil Poivilliers-S. O. M. type D ou sur Stéréoflex
S. O. M. venait d'être mise en service et la surface couverte au 1/200. 000 n'avait été que de
143.000 km 2 . Le Tableau III exprime l'ensemble des données numériques relatives aux surfaces
restituées.
TABLEAU III - Surfaces restituées en France de 1960 à 1963 (en km 2 )
Echelles
1/5.000
1/10.000
et 1/15. 000
1/20. 000
et 1/25. 000
1/50. 000
1/100.000
1/200.000
Surfaces
13.000
12.000
95.000
225.000
236. 000
550.000
Total général : 1. 131. 000 km 2
En ce qui concerne le matériel utilisé, le précédent rapport national évaluait à 156 le
nombre des appareils de restitution : 59 appareils de 1er ordre, 80 de 2ème ordre, 17 appareils
simplifiés. Le recensement - probablement incomplet (1) des appareils en service au 31 décem
bre 1963 fait apparaître un total de 255. Le détail est donné dans le tableau IV ; nous n'y avons
maintenu que deux catégories, la distinction entre appareils de 1er et 2ème ordres nous parais
sant souvent sans grande signification ; nous n' avons d'autre part porté dans ce tableau que les
matériels faisant appel à l'examen stéréoscopique des clichés. Pour compléter cet inventaire,
il conviendrait d'ajouter 4 stéréocomparateurs (3 S. O. M. et 1 O. M.I. ).
Comparés aux chiffres de 195 9, les données actuelles reflètent un des aspects les plus
importants de l'évolution de la photogrammétrie en France de 1960 à 1963 : l'extension des mé
thodes photogrammétriques dans certains services publics qui les utilisaient peu (2) et l'adop
tion de ces méthodes par de nombreuses entreprises privées, notamment par des cabinets de
géomètres. Ainsi s'expliquent principalement l'accroissement du matériel Wild en usage en
France, celui des appareils Poivilliers-S. O. M. type D, et plus encore l'accroissement impor
tant des Stéréoflex S. O. M., Photocartographes S. F. O. M. - Nistri et Restituteurs planimétri-
(1) Nous ne connaissons pas, notamment le nombre de Stéréotops Zeiss - Aerotopograph actuel
lement en usage en France.
(2) En particulier le Service du Cadastre qui présente, dans une communication au titre de la
Commission IV, un bilan de ses travaux photogrammétriques.