de la mise au point de 0, 2 mm d'un objectif de 210 mm de focale limitait les courbes de trans
fert de modulation à un maximum d'environ 25 traits au millimètre. Les figures 5 à 8 donnent
les résultats obtenus sur les films noir-et-blanc, Kodak Plus-X Aérographique et Kodak Fine
Grain Aerial (SO 226). La reproduction en couleur des résultats obtenus sur film Kodak Ekta
chrome Aero n'a pas été possible ; ces résultats correspondent de très près à ceux obtenus en
noir-et-blanc.
Pour l'incidence perpendiculaire, correspondant au centre de l'image, les figures 5 et
7 montrent que l'image est distribuée de façon assez uniforme en profondeur pour la mise au
point optimale, aussi bien pour le film plus sensible et à grain plus gros, que pour le film à
pouvoir résolvant élevé et à grain très fin, avec une densité un peu plus élevée et une sépara -
tion très légèrement meilleure vers la surface de la couche dans les deux cas. Pour les vues
prises avec une mise au point légèrement décalée, soit au-dessus, soit en dessous des couches,
on obtient encore des distributions similaires en profondeur. Nous constatons donc que la posi
tion de l'image est surtout fonction de la couche même, c'est-à-dire de sa constitution propre
et de son absorption spectrale, mais assez indépendante du plan précis de la mise au point (à
condition évidemment que celle-ci ne soit pas totalement déréglée).
Les vues de mires prises avec un angle d'incidence de 30° confirment ce résultat (fi
gures 6 et 8). Ici la mise au point varie pour le film Kodak Fine Grain Aerial (SO 226) de 11 [x
environ d'un trait au suivant, et pour le film Kodak Plus-X Aérographique de 29 ¡x environ. A
partir du trait le plus net, le plan de la mise au point se trouve donc soit au-dessus, soit en
dessous de la couche, et nous retrouvons les résultats de l'incidence perpendiculaire : on cons
tate encore pour les traits bien résolus une distribution uniforme de l'image en profondeur.
Conclusion
Les essais effectués pour situer la position en profondeur de fines images dans une cou
che photographique montrent que les dépôts argentiques correspondant à ces images ne se trou
vent pas localisés à certains niveaux, mais qu'ils sont assez uniformément distribués entre la
surface et le fond de la couche dans les films aérographiques modernes, aussi bien pour une in
cidence perpendiculaire que pour une incidence oblique. Il s'avère même que l'image formée
dans la couche d'un film de pouvoir résolvant élevé et à grain fin, épaisse de 8, 5 jx , reste à peu
près identique lorsque l'on varie la mise au point entre 40 ¡x au-dessus de la surface de la cou
che et 30 fx en dessous de ce plan. La situation est similaire pour un film plus sensible à grain
plus gros, et ayant une couche épaisse de 17, 5 ¡x . Tant que le film est correctement maintenu
dans son plan au cours de la prise de vue, il ne semble pas que la topographie de l'image photo
graphique dans sa couche puisse constituer une source d'erreur dans la restitution photogram
métrique.
Bibliographie
(1) D.E. MacDonald - Resolution as a measure of interpretability. Photogram. Eng. 24 (1958) 58
(2) E. Welander - Contrast transfer functions in aerial photography. IX Inter. Congress for
Photogrammetry (p. 2 et fig. 8 et 9).
(3) R. David - Ueber einige geometrische Eigenschaften des Bildes und die Elemente der inne-
ren Orientierung von photogrammetrischen Kameras. Photogrammetria 16 (1959/60) 241.
(4) H. Bonneval - Le problème de la compensation des blocs de bandes . Photogrammetria 16
(1950/60) 191.
(5) J. Cruset - Influence de divers facteurs dont dépend la qualité du négatif en photogrammé-
trie aérienne. Bulletin de la Sté. Fse. de Photogrammétrie, n° 6 (1962) 1.
(6) T. H. James et G. C. Higgins - Photographie Theory. New-York et Londres 1948, p. 257.
(7) P. Kowaliski - Versuche zur Verbesserung des Auflôsungsvermôgens photographischer
Schichten. Thèse Zurich 1944, p. 29.
- 29 -