4° - par l'indépendance totale du matériel de mesure vis-à-vis du matériel de prise de vues,
permettant d'exploiter tous les types de clichés et supprimant les problèmes d'appairage des
chambres de restitution. Ceci élimine des sources d'erreurs certaines et facilite souvent l'or
ganisation du travail.
5° - par la possibilité d'employer sur les stéréocomparateurs un personnel de moindre qua
lification, rapidement formé.
6° - enfin par un accroissement de 50 % du rendement : pour une journée de travail de 9
heures, le nombre moyen de couples exploités est de 9, alors qu'il n'est que de 6 sur un sté -
réotopographe.
II - EXPLOITATION DES MESURES - CALCUL DE L'AEROTRIANGULATION
Les stéréotopographes B. P. et les stéréocomparateurs SOM utilisés pour l'aérotri
angulation sont équipés des mêmes apparails Olivetti qui enregistrent les numéros et les coor
données de chaque détail pointé, en clair et sur bande perforée à cinq canaux. Les données en
registrées sont ensuite transférées sur cartes perforées pour le calcul sur ordinateur IBM.
A partir des données du stéréotopographe (numéro et coordonnées instrumentales x,
y, z, à une échelle et avec une origine arbitraires), le programme de calcul fait d'abord une
correction de réfraction et de courbure de terre pour éviter l'introduction d'erreurs systéma
tiques dans l'enchaînement des couples, puis calcule cet enchaînement en utilisant les points de
gabarit piqués sur les clichés ou, éventuellement, les points de canevas communs à trois cli
chés consécutifs.
Lorsque les mesures sont faites au stéréocomparateur, le calcul, après les correc -
tions de réfraction, courbure de terre et distorsion, doit former les modèles en utilisant, pour
chacun d'eux, les six points de canevas formant les " points de base " habituels. L'enchaîne
ment des modèles se fait par les points df base communs.
Les deux méthodes se rejoignent dans cette phase du calcul, à partir de laquelle le
programme est le même. On peut d'ailleurs, par un programme spécial, introduire dans un
même bloc des bandes exploitées les unes sur un type d'appareil, les autres sur l'autre type.
Les travaux de perforation des cartes et de préparation des calculs ont sensiblement
le même volume dans les deux cas. Le temps de calcul est un peu plus long pour l'exploitation
des données du stéréocomparateur puisqu'il comporte le calcul supplémentaire de l'orientation
relative. Cette augmentation de temps est, pour chaque modèle, d'environ 0,6 seconde sur l'or
dinateur IBM 7094, ce qui représente, aux tarifs actuellement en vigueur, une dépense addi
tionnelle négligeable de 0, 75 franc, soit environ 400 francs pour un bloc de photographies au
1/50 000 couvrant une surface de 1° x 1°.
Les avantages de la méthode purement analytique sont par contre :
1° - une meilleure précision - déjà signalée - dans la formation du modèle ; l'orientation
relative se fait itérativement par les moindres carrés, avec une sévère élimination des points
faux.
2° - une facilité plus grande pour obtenir les sommets des faisceaux perspectifs, ce qui
peut être utile dans certains travaux dérivant directement de l'aérotriangulation : reconstitu
tion des éléments d'un vol aérien par exemple (position, cap et assiette de l'avion).
3° - une meilleure correction des erreurs instrumentales, moins complexes et plus faibles
que celles qui sont dûes à l'emploi du stéréotopographe.
III - COMPARAISON DES RESULTATS OBTENUS PAR LES DEUX METHODES
Précision
L'examen des nombreux travaux d'aérotriangulation exécutés à l'Institut Géographique