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- d’autre part, un objet émettant soit des éclairs, soit une lumière continue.
Le problème de l'obturation est bien différent pour les trois sortes d'objets :
- pour les étoiles l'obturateur doit être lent (précision assez faible, mais temps de pose
et de fermeture de l'ordre de plusieurs secondes)
- pour un objet émettant des éclairs, il ne sert à rien (l'objectif reste grand ouvert)
- pour un objet émettant une lumière continue, il doit être rapide et très précis.
Ces conditions assez diverses amènent à prévoir des obturateurs différents, et cela
conduit également à photographier les étoiles à un autre moment que l'objet, donc avant et après
son passage, ce qui pose le problème pendant tout ce temps de la stabilité de l'appareil.
Importance dç la stabilité
Le comparateur (et les images obtenues sur les plaques) permettant une précision de
pointé de 3 p., on est amené à rechercher une stabilité de l'ordre du micron pour l'ensemble
bâti - chambre - châssis - plaque pendant tout le temps de la prise de vue (1/4 h environ).
Ce problème étant très difficile, et aucune étude théorique n'étant possible, on a simple
ment cherché à mettre toutes les chances de son côté en adoptant les principes suivants :
- simplicité maximum (peu de pièces, pas de mouvement azimutal)
- structure basse, compacte, sans porte-à-faux, bien triangulée par des jambes de
force (1)
- articulations solides (grosses tiges filetées) avec blocages partout (contre-écrous sur
les vis calantes par exemple).
- châssis et plaque bloqués
- fonctionnement entièrement commandé à distance
- enfin dimensions aussi réduites que possible.
Choix des paramètres optiques
La dernière condition (dimensions réduites) semble en contradiction avec l'idée qu'en
allongeant la focale on améliorerait la précision angulaire. En fait, des pièces longues auraient
tendance à se déformer et la précision n'irait pas forcément en augmentant. Les longues lunettes
des observatoires ne doivent pas faire illusion; on cherche alors d'autres qualités que la préci
sion angulaire; c'est plutôt des théodolites qu'il faut se rapprocher et cela conduit à adopter une
focale de 30 cm. Il est d'autres raisons d'ailleurs de se limiter à cette valeur :
- l'encombrement et le poids (le matériel doit être transportable)
- la difficulté de réaliser les disques obturateurs
- le diamètre et par conséquent le prix des objectifs
- la nécessité de conserver un champ assez grand (c'est-à-dire suffisamment d'étoiles)
- enfin le fait qu'on peut déjà atteindre une précision théorique de 1/100 000 (3p. à 30 cm).
Il est d'ailleurs beaucoup plus "payant" de chercher à gagner sur la qualité des images
(obtention réelle des 3p. ). Cela conduit à chercher des objectifs ayant une courbure de champ
(1) Cette structure est rendue possible par le fait qu'on n'a pas à pointer la chambre avec pré
cision (le 1/2 grade suffit). Les organes de calage se réduisent à deux limbes genre rapporteur
portant l'un une alidade à pinnules et l'autre une petite nivelle.