une coma et un astigmatisme aussi faibles que possible, car il est impossible de faire des pointés 
significatifs sur des images en forme de croix excentrée. Cela conduit aussi à limiter l'ouverture 
à f/5 (ce qui suffit pour avoir toutes les étoiles jusqu'à la magnitude 6) et le champ utile à un 
cercle de 6 cm de rayon (suffisant en général). 
Bien entendu il faut encore que ces images soient en place, ce qui suppose un objectif 
de distorsion régulière (c'est-à-dire radiale) et des plaques non déformées, c'est-à-dire en 
fait une surface d'appui bien plane, car des plaques en verre sont flexibles et prennent 
la forme de leur support (on a adopté les plaques normales 19cm x 19cm, d'épaisseur 
1,5 mm). 
Photographie des étoiles 
En l'absence d'obturateur les étoiles font un trait continu sans intérêt. Afin d'obtenir 
une image exploitable (c'est-à-dire déterminant une direction) il faut isoler dans cette trace 
un petit segment formant une image à peu près ponctuelle et correspondant à un intervalle de 
temps dont le centre soit connu par rapport au temps universel (TU). 
Cette image devant être isolée du reste de la trace, le schéma d'obturation doit com 
prendre successivement un temps de fermeture, un temps de pose et un temps de ferme 
ture. 
fermeture 
/ 
© V CM 
t 
ouverture (pose) 
On a adopté, après expérience, des temps de fermeture et de pose de 8 s - 2 s - 8 s. En 
dessous de 2 s les étoiles faibles ne posent pas assez pour marquer la plaque, au dessus les 
étoiles les plus rapides font un tiret et non un point. A moins de 30° du pôle on utilise des temps 
doubles (16 s - 4 s - 16 s) afin d'obtenir des blancs suffisants. 
Le centre du temps de pose doit être connu par rapport au TU avec une précision d'envi 
ron 1/20 s (en effet si on veut garder le 1/100 000 les directions d'étoiles doivent être connues 
à mieux que cela; or les étoiles les plus rapides font 1 tour en 86 400 s soit 1 /14 000 de radian 
par seconde). Il suffit d'employer un obturateur à palette commandé par un petit électro-aimant 
et rappelé par un ressort (la position repos correspond à l'ouverture, afin de ne pas créer 
d'échauffement inutile de l'électro-aimant). 
La commande se fait à partir d'un déclencheur piloté par les tops de seconde d'un chro 
nomètre électrique. Celui-ci est comparé au TU par un "chronoscope" incorporé, c'est-à-dire 
un limbe tournant à 1 tour/s , gradué en 100 divisions et éclairé par une petite lampe à 
décharge (thyratron) soit au moment des tops radio, soit au moment des tops chrono; la diffé 
rence de lecture est évidemment le décalage cherché; on obtient facilement le 1/100 s . Ce 
système est utilisé à 1'I. G. N. depuis une dizaine d'années. 
tops chrono 
aimant 
tour/s 
83 —