143 —
lonnant de 3 à 55 secondes. Une liaison radio entre les différents postes assure la synchroni
sation des prises de vues : le programme de l'opération est, en effet, enregistré sur bande ma
gnétique et diffusé pendant la durée de l'expérience. Le début et la fin de chaque exposition sont
indiqués par des tops. La synchronisation est ainsi assurée à environ 1 /5 de seconde près, ce
qui est suffisant.
Les coordonnées des stations sont connues ; une homogénéité d'une dizaine de mètres
est suffisante, eu égard aux autres données générales de l'opération. Il est important que la ba
se de prise de vues soit relativement courte par rapport à l'éloignement du nuage, car ce sont
les contours apparents de celui-ci qui sont restitués et il faut qu'ils ne soient pas trop différents
sur les deux images photographiques. Un rapport base/éloignement de 1 /10 est assez favorable.
Les tirs ont lieu à l'aube et au crépuscule, de sorte que, en même temps que le nuage
éclairé par une lumière rasante, sont photographiées les étoiles qui apparaissent dans le champ.
Ce sont elles qui seront utilisées pour déterminer l'orientement précis de la chambre. Au cours
de l'expérience, l'évolution et le déplacement du nuage obligent les opérateurs à modifier l'azi
mut et le site de la chambre ; à chaque changement d'orientation, lu sur les cercles et noté,
doit être associée une pose assez longue (généralement 5 5 secondes) pour que les étoiles soient
suffisamment apparentes sur les clichés. L'orientation des chambres sur l'appareil de restitu
tion est faite avec ces clichés à pose longue.
Restitution photogrammétrique - Elle comprend successivement :
I o - L'identification des étoiles sur les clichés.
2° - Le calcul des éléments de mise en place des couples de clichés sur l'appareil de restitu
tion. Ces éléments sont : - d'une part les angles qui définissent, dans le système d'axes de l'ap
pareil de restitution, les directions de 5 ou 6 étoiles identifiées sur les clichés ; - d'autre part
les composantes de base instrumentales. Le calcul, par deux changements d'axes successifs,
permet d'obtenir ces éléments à partir de l'angle horaire et de la déclinaison de chaque étoile,
des coordonnées géographiques et de l'altitude de chaque station de prise de vues, enfin de
l'heure de l'enregistrement photographique. Il est nécessaire d'effectuer le calcul pour un cou
ple de chaque série de clichés correspondant à un orientement fixe des deux chambres. Tout
changement d'orientement d'une des deux chambres exige un nouveau calcul de mise en place.
3° - L'introduction des éléments ainsi déterminés dans l'appareil de restitution ; elle assu
re la formation et le " basculement " de l'image plastique pour le couple sélectionné. Les cham
bres sont orientées indépendamment l'une de l'autre par pointés sur les étoiles pour lesquelles
on a déterminé les lectures à faire sur les cercles gradués de l'appareil. On introduit ensuite
les composantes de base et l'on " fusionne " alors sur tous les points du nuage à restituer en
agissant uniquement sur les commandes en x, y et z. Le réglage de l'appareil reste le même
pour les couples d'une même série de clichés à orientement constant.
4° - La restitution proprement dite, qui consiste à pointer en nombre aussi grand qu'il est
nécessaire des détails du contour apparent du nuage et à enregistrer leurs coordonnées instru
mentales. Il n'est pas possible d'effectuer une restitution graphique, car elle ne représenterait
qu'une projection sur un plan défini par les axes de l'appareil et non pas dans un système d'axes
lié au sol.
5° - La transformation par le calcul des coordonnées-appareil dans un système de coordon
nées terrestres donné, généralement coordonnées rectangulaires de la projection locale et alti
tude.
La restitution s'effectue avec un stéréotopographe SOM.Fbivilliers type BP équipé d'un
enregistreur automatique de coordonnées. Les clichés sont préalablement agrandis sur verre
dans le rapport de la focale de la chambre de restitution utilisée à la focale de la chambre de
prise de vues. On emploie des chambres de 210 mm (objectif Orthor) ou de 200 mm (objectif
Olor). Il est évident que les distorsions de ces chambres sont sans rapport avec celles des di
verses chambres K. 24 : c'est un des principaux points faibles de l'opération. Mais les erreurs
qui en résultent sont certainement moindres que celles qui sont dues : a) à l'impossibilité de
pointer la massemuageuse elle-même, même si son relief est perçu par l'examen stéréoscopi-