que ; b) à la nécessité qui en résulte de ne restituer que les contours apparents, alors que ces
contours sont inévitablement différents sur les deux images photographiques du couple, même
si la base est relativement courte par rapport à l'éloignement ; c) à l'expansion importante et
au déplacement du nuage pendant la durée de l'exposition, c'est-à-dire pendant les 10 ou 20 se
condes de pose nécessaires pour obtenir une image suffisamment dense du nuage.
L'échelle de restitution adoptée, essentiellement fonction de la course en z du stéréoto-
pographe, a été pour tous les travaux effectués jusqu'à présent, soit 1/500 000, soit l/l 000 000.
La précision dans la détermination des coordonnées peut, d'après différents essais, être esti
mée à un kilomètre. Mais l'homogénéité des mesures entre les couples d'une même série de
clichés, - beaucoup plus importante pour l'étude des courants aériens que la précision sur la
position absolue du nuage - est meilleure, sous réserve que les clichés successifs correspon
dent à un orientement fixe des chambres de prise de vues ou à des orientements voisins. Les
dimensions du nuage atteignent souvent plusieurs dizaines de kilomètres et les déplacements
quelques kilomètres à la minute. On exploite un couple de clichés par minute. Les résultats
s'expriment sous forme de listes de coordonnées. Ils sont traduits graphiquement, à l'échelle
du 1/100 000 ou du 1/200 000 par projection sur le plan horizontal et sur un plan vertical d'orien
tation Est-Ouest.
Les restitutions de nuages luminescents en haute atmosphère effectuées par l'Institut
Géographique National ont porté, pendant les années 1960 à 1963, sur 30 tirs de fusées Véroni
que et Centaure, au Sahara, à l'Ile du Levant et en Argentine. Ces travaux, y compris les pri
ses de vues, sont maintenant exécutés par l'I.G.N. à la demande du Centre National d'Etudes
Spatiales.
Mesure du vent à basse altitude par méthode photogrammétrique
La méthode permet de mesurer la direction et la vitesse du vent par restitution d'une
colonne verticale de fumée qui se déforme et se déplace. L'organisation des mesures est la
suivante. Un hélicoptère, en vol stationnaire au-dessus d'un point matérialisé, lâche un pot
fumigène. La colonne de fumée est photographiée simultanément, de deux points fixes, à la ca
dence de 5 secondes. Les coordonnées des deux stations sont connues. Les chambres, mainte
nues rigidement en place, conservent une orientation fixe. Celle-ci est déterminée par la me
sure d'angles d'azimut et de site sur des points du paysage photographiés en même temps que
le nuage sur les mêmes clichés. En particulier, les gisements et les sites de l'hélicoptère sont
mesurés à un instant donné. Sur un appareil de restitution, les faisceaux perspectifs sont re
constitués et les chambres sont orientées indépendamment l'une de l'autre, à l'aide des mesu
res d'angle effectuées sur le terrain. L'intersection des rayons homologues sur la colonne de
fumée permet alors de " restituer " celle-ci, soit par un tracé continu, soit par des mesures
de coordonnées, point par point.
Prise de vues - Deux chambres métriques à film S. O. M., f = 125 mm, sont placées sur des
supports robustes, scellés sur une dalle, l'axe optique étant incliné d'environ 20 gr. sur l'ho
rizontale. La planéité du film au moment de l'exposition est assurée par dépression, chaque
chambre étant reliée à une petite pompe à vide électrique donnant une dépression d'environ 16
pièzes.
Les prises de vues doivent être synchronisées à environ 1/100 s. près, et commandées
à partir de tops fournis en l'une des stations. Si la vision directe entre les stations est assurée,
on peut utiliser de petits émetteurs-récepteurs portatifs (TR-PP 1), fonctionnant sur piles dans
la gamme des 40 MHz (puissance HF environ 1 /4 W). Afin de ne pas modifier les matériels en
usage à l'I.G.N., le micro de l'émetteur est, dans le montage réalisé, commandé par un kla
xon, lui-même déclenché par les tops. A l'autre poste, le signal B. F. obtenu est redressé, am
plifié, et actionne le relais de commande de la chambre. Cette solution simple - et suffisam
ment précise - a en outre l'avantage de permettre directement les liaisons en phonie.
Restitution - A partir des mesures angulaires effectuées sur le terrain et des coordonnées des
stations, on calcule les composantes de la base et les éléments de calage angulaire des cham
bres. Ces données étant introduites dans l'appareil, l'intersection des rayons homologues est
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