Full text: National reports (Part 2)

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Une légende de base a été établie; mais le travail étant fait par plusieurs chercheurs, 
qui se partagent la région, il est parfois difficile de coordonner avec une extrême minutie tous 
les résultats. Chaque auteur a évidemment tendance à mettre l’accent sur quelques-uns des 
traits géomorphologiques. Certains procèdent ainsi à une étude très systématique des niveaux 
d’érosion, bien appuyée sur de nombreuses mesures de cotes, alors que d’autres insistent da 
vantage sur les analyses sédimentologiques ou structurales. Des problèmes locaux peuvent sur 
gir, qui nécessitent des mises au point progressives. Mais l’ensemble reste assez cohérent. 
Le figuré géomorphologique est indiqué en surcharge sur la planimétrie. L’impossibi 
lité actuelle de l’emploi des couleurs nuit à la qualité de la représentation, à sa clarté et réduit 
la densité des faits représentables; les analyses pétrographiques, pourtant très nécessaires, 
n’ont pu encore être portées. 
Les formes du littoral du golfe normand-breton sont parfois délicates à figurer de ma 
nière expressive et exacte. Les paysages sont en même temps contrastés et monotones; les ni 
veaux s’étagent, ravinés par des encaissements souvent marqués. Le contact avec la zone ma 
rine est souvent brutal, mais les falaises n’ont que rarement un profil rectiligne, et de longs 
versants s’arrondissent vers le haut. Le rôle des coulées de solifluxion et des limons de ruis 
sellement domine la morphologie d’une partie de, cette région. Ils empâtent un relief beaucoup 
plus heurté, et masquent ses rapports avec la structure. Sur le continent, ils adoucissent les 
ruptures de pente et uniformisent les altitudes, tandis que, le long du littoral, la mer tranche 
ces dépôts en falaises abruptes et accentue le découpage de la côte en dégageant le fond des 
anses remblayées par la solifluxion. La représentation de la chronologie des dépôts ne manque 
rait d’autre part pas d’intérêt. Il faudrait y ajouter les témoins des transgressions marines, en 
particulier du normano-armoriquien (Thyrrhénien II et III), qui viennent s’intercaler dans les 
coulées, ou en forment la base. Si ces anciens cordons de galets n’ont actuellement qu’un rôle 
morphologique minime, leur importance est grande pour la genèse du rivage, et il en est de 
même pour les sables Pliocènes. Leur levé cartographique, comme celui des niveaux de tourbe, 
serait donc très utile. 
Il n’entre pas dans le but de ce bref exposé de faire l’énumération d’un projet de légen 
de complet qui ne peut être mis au point qu’au fur et à mesure des recherches, et en fonction 
des possibilités pratiques. Il n’est pas encore temps de choisir une méthode pour la synthétisa- 
tion des résultats : planches séparées ou légende complexe rassemblant le maximum de faits 
sur un seul dessin. L’accent a été mis, en premier lieu, sur les formes directement visibles 
sur les photographies aériennes, complétées par des mesures sur le terrain : limites du platier, 
accumulations dunaires, falaises rocheuses ou meubles, ruptures de pente, délimitation des 
niveaux d’érosion, replats, encaissements, formes des versants, ensellements et cols. Les 
faits structuraux, particulièrement nets sur le platier et dans la falaise, comme les fractures, 
les diaclases, la schistosité, ont été également reportés. Les analyses granulométriques des 
sédiments prélevés soit à terre, soit par dragages et même par plongées, sont d’autre part 
nombreuses. 
Le figuré adopté tente d’être aussi simple que possible, et de suggérer directement les 
formes, sans faire appel à des signes conventionnels purement abstraits. C’est ainsi que les 
ruptures de pente et les versants sont représentés par des flèches, qui indiquent leurs formes 
et le sens de la pente, et les surfaces planes ou faiblement mamelonnées par des grisés hori 
zontaux. On peut reprocher à ce système d’être difficile à dessiner et de manquer parfois de 
clarté. Mais il reste proche de la réalité. Il ne donne cependant pas la possibilité de faire des 
mesures sur la carte elle-même, comme cela serait possible dans le cas des courbes de niveau; 
l’emploi de celles-ci a été systématiquement évité, tant qu’elles ne pourront avoir la précision 
demandée à une carte topographique à grande échelle. 
Ces cartes ne prétendent pas être complètes. Elles apportent seulement un premier 
aspect d’une morphologie de détail, placée sur un fond qui permet la mise en place de recherches
	        
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