Full text: National reports (Part 2)

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L'énoncé a) diffère peu de celui de la loi de LEWIS. Il est plus limité, en ce sens qu'il 
s'applique à un instant précis. Son extension dans le temps est justifiée par la stabilité cons 
tatée des houles longues océaniques. 
Une seconde constatation expérimentale est que les houles courtes ayant pour origine 
des vents locaux sont souvent en discordance avec le tracé du bord de plage, et que, jusqu'à une 
faible profondeur, elles ne sont que peu réfractées. On peut en conclure soit que leur action est 
faible, soit que, par suite de leur variabilité, leur résultante finale est négligeable devant l'ef 
fet des houles longues océaniques. 
L'énoncé a) peut se déduire d'un raisonnement simple. En effet, soit v la vitesse 
moyenne de la masse d'eau lancée par la houle sur le rivage. Si la crête fait avec celui-ci un 
angle a, cette vitesse v, outre sa composante v cos a, qui produit le choc contre la plage et 
en met les matériaux en mouvement, a une composante v sina , qui a pour effet de les trans 
porter latéralement. Etant de sens constant, elle n'a pas besoin d'être forte pour produire à la 
longue de grands déplacements. Si elle existe, la plage sera instable et ne se maintiendra que 
si elle est alimentée en matériaux de remplacement. 
La stabilité exige donc, soit v sin a = 0 (pas de transport), ce qui implique a = 0 et est 
le cas de la loi de LEWIS, soit : 
v cos a = 0 (pas d'érosion) ce qui donne a = 90°. 
En ce cas, le bord est normal aux crêtes de houle, qui défilent devant lui. 
Une plage oblique à la houle et que l'on a protégée de l'érosion par des épis, réalise 
rapidement les deux cas côte à côte, remplaçant le tracé oblique instable par un tracé en es 
calier (ph. Noirmoutier = Saint-Philbert de Granlieu 1958, № 107-108). 
Le cas où la crête de houle est parallèle au bord de plage est le seul que l'on rencontre 
pour des plages de quelque étendue. Ceci nous autorise à faire état, pour l'étude des formes 
prélittorales, de l'action d'une houle parallèle au bord, même quand, faute d'un reflet de soleil, 
nous ne la distinguons pas sur la photographie. Ceci est fréquent pour des houles longues de 
faible amplitude. On l'observe souvent en Méditerranée. Il se trouve que cette mer, grâce à 
la faiblesse de ses marées, est la plus susceptible de présenter des formes prélittorales 
simples. 
II - LES CORDONS PRÉLITTORAUX 
Un certain nombre de photographies montrent des dépôts sous-marins en forme de cor 
dons plus ou moins réguliers, parallèles à la ligne du rivage. Le premier à partir du bord est 
séparé de celui-ci par un creux. Le long de côtes très régulières, à faible courbure ou tour 
nant leur convexité vers le large, les cordons peuvent être multiples : on en compte souvent 
jusqu'à trois. 
La figure 2 représente un calque pris sur la photographie I.G.N. France 1960 - FR - 
218 - 250 N° 007. Elle montre deux cordons prélittoraux, devant un rivage de Camargue formé 
d'alluvions fournies par le Rhône. Sur la photographie, dont l'échelle est 1/25 000 environ, le 
premier cordon prélittoral est à une distance moyenne du bord d'environ 1,8 mm, le second à 
environ 6mm, dans la partie située au Nord-Est de l'ancien étang. La distance des deux cor 
dons entre eux est donc 4, 2mm, c'est -à-dire un peu plus que le double de celle du premier 
au rivage. Cette constatation expérimentale s'est avérée être une constante des cordons prélit 
toraux multiples et l'on peut mettre la loi de leur espacement sous la forme : 
D (rivage-1er cordon) = a 
D (1er cordon - 2ème cordon) = b > 2a 
D (2ème - 3ème) > D (1er - 2ème)
	        
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