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On est donc amené à considérer les festons comme corrélatifs de réflexions de la houle
sur des obstacles latéraux, donc de l'existence d'une seiche transverse ou seiche de golfe. Toute
autre corrélation semble accidentelle. En particulier, un certain synchronisme avec les sinuo
sités de plage ne s'observe que pour l'exemple du cap Kalaa : il n'existe déjà plus dans la
voisine, à 1 km à l'Ouest (figure 5). Pour vérifier l'hypothèse attribuant la formation des festons
à l'effet d'une seiche transverse, on a procédé à une série d'expériences en déformant les oscil
lations stationnaires produites dans une cuvette rectangulaire (photos 1/1 et 1/2) par addition
d'obstacles latéraux. La planche III montre côte à côte les festons produits ainsi en chambre et
deux systèmes de cordons prélittoraux festonnés photographiés par avion sur des plages de Pro
vence. On voit que la similitude est complète.
Figure 5 : Les festons sous-marins prélittoraux de la baie
située entre le Ras Aoud et le Cap Kalaa.
Les formes festonnées résultent donc en règle générale d'une seiche de golfe où se com
binent localement un clapotis de houle et des oscillations transverses venues des parois du
golfe. La photographie III/2 montre que les points de rebroussement sont tournés vers la région
où l'oscillation transverse est maximale.
IV-LES TOMBOLOS ET LES POINTES TRIANGULAIRES
a) Formes marines
La photographie aérienne nous fournit de nombreux exemples de pointes triangulaires.
On les attribue à la rencontre de deux houles : mais les cas où ces deux houles sont indépen
dantes sont plus rares que ceux où elles ont pour origine une même houle venue du large.
Celle-ci peut avoir été réfractée par les haut-fonds entourant une fie, et ceux bordant
la côte qui lui fait face. L'évolution comporte alors, au début, la formation d'une pointe trian
gulaire en face de l'flot, parfois celle d'une queue de comète derrière lui, ceci étant fonction
de l'apport d'alluvions. Le développement progressif de la pointe triangulaire conduit au tom-
bolo.
