181
La figure montre un élément d'onde en C E . Il fera le parcours de C E à I J sans se déformer,
la vitesse de propagation :
V = 3, 13 V h (formule de Lagrange)
y étant constante. Pour h = 4m , cette vitesse sera de 6, 26 m/s.
s!
/
A
K
C
Figure 8
Figure 8 "5
Déformation d'une onde rectiligne de front normal au ~ I
rivage par un fond en plan incliné. ^
Rencontre de deux telles ondes symétriques par rapporte J
à H I J , normale au rivage.
En point rond , entre H et I , les lignes possibles de rivages successifs dans le temps.
Tant que la pointe n'atteint pas le point I sur la ligne nodale , la composition de deux ondes donne au rivage
une forme arrondie (Voir anciens rivages près de Tamatave)
En B, elle ne sera que de 3, 13 m/s, la profondeur étant égale à 1. Sa croissance à par
tir du bord est donnée par une courbe de la forme visible sur la figure 9, la partie en trait plein
correspondant à la partie B C .
Supposons maintenant B I = 12m. (figure 8) . Au moment où l'interférence se produira
sur toute la ligne I J, l'onde partie de B C aura pris un retard de 6m. 26 le long du rivage.
On voit qu'à une ligne de seiche normale au bord correspondent, pour un fond en pente
près du rivage, deux ondes obliques qui vont à la rencontre l'une de l'autre. Leur obliquité
produit un "courant de vagues" de B vers H, et un de A vers H.
Les conditions de transport de matériaux le long du rivage et de mise en place parallè
lement aux ondes , concourent alors à la formation d'une pointe triangulaire. Celle-ci, dans le
cas où la profondeur, après avoir décru, reste faible, sera prolongée par une ligne effilée de
dépôts correspondant à la ligne nodale. C'est le cas de l'oued Damous et de l'entrée de l'étang
de Bages.
Dans le cas où la profondeur varie plus rapidement et devient telle que les effets du
phénomène ondulatoire n'atteignent pas le fond, la pointe est plus trapue et n'a plus de prolon
gement visible.
L'action des vagues sur le fond cesse en effet pratiquement dès que la profondeur dépas
se les 4/10 de la longueur d'onde.