les pointes 10 et 11 correspondent à des seiches transverses uninodales localisées à l'extrémité
du lac (remarquer l'analogie des sites).
Les pointes des figures 10 et 11 correspondent à des seiches uninodales de fond de lac.
Ce type de seiche a été étudié dans des fonds de golfe. On en trouve un exemple, que la forme
rectangulaire des bassins rend presque théorique, dans les marais salants à l'Ouest de Port
Saint Louis du Rhône, où deux des bassins montrent, sur leur face Sud, des pointes triangulaires
effilées très symétriques (Istres-Fréjus 1960, n° 305 - 306).
Les trois pointes consécutives du lac de Joux marquent également des aboutissements
de lignes nodales. Leur disposition se retrouve curieusement dans la photographie d'un bassin
situé en amont de la retenue de Serre-Ponçon, où, dans les quelques années écoulées depuis
la mise en eau, se sont formées trois pointes consécutives très nettes. L'exigui'té de la nappe
d'eau exclut ici toute explication autre qu'une oscillation stationnaire de l'eau (France 1961 -
FR 307 /200 n°s 40-41).
Un cas particulier (Fontargente-Argelès sur Mer 1953 - n° 72) rend visible la liaison
d'une pointe triangulaire avec une ligne nodale. Cette pointe,issue de la plage, se raccorde exac
tement au rebroussement d'un cordon prélittoral festonné proche du bord. Le rebroussement
du feston et la minuscule pointe triangulaire apparaissent ici comme effets simultanés de la
ligne nodale normale au rivage.
1. La Durance
2. Les trois pointes alluviales formées contre la digue
du bassin
3. Le bassin
4. Zone de dépôts dans la retenue du barrage
Fig. 13 Bassin ,près d'EMBRUN à l'extrémité Est de la retenue
du barrage de SERRE-PONCON.
( France 1961 , FR 307 / 200 , № 40 - 41 )
Fig. 14 Pointe côtière et arceaux à St. Cyprien plage.
(Fontargentes - Argelès sur Mer 1953 ,n° 073)
La pointe triangulaire prolonge exactement le tracé
d'un rebroussement du cordon prélittoral ,ce qui in
dique l'idendité de cause : la présence d'une ligne
nodale aboutissant au rivage.
Arceaux extérieurs de très grande longueur d'onde.
Il y a lieu de remarquer que le raisonnement fait sur le cheminement côtier des alluvions
(Cf. figure 9) ne fait état que du courant de vagues, et n'implique donc pas d'identité de période
des deux houles qui se rencontrent. Contrairement aux cordons littoraux et festons, les pointes
triangulaires ne sont pas des formes purement prélittorales. Si l'effilement d'une pointe sous-
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